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Dimanche des Rameaux dans une église d'Hyderabad, le 14 avril 2019 (photo d'illustration) Dimanche des Rameaux dans une église d'Hyderabad, le 14 avril 2019 (photo d'illustration) 

Covid : l'Église indienne invitée à ne pas oublier les pauvres

Les évêques indiens se sont réunis lors d'un séminaire en ligne au cours duquel la solidarité avec les pauvres, marginalisés par l'épidémie de coronavirus, a été mise en avant, tout comme la nécessité de travailler avec les autres religions pour faire front à la pandémie.

Le 16 août, l'Union catholique de toute l'Inde (AICU), la plus ancienne organisation de laïcs catholiques en Asie, a organisé avec les évêques indiens, lors de son assemblée générale annuelle, un webinaire à Bombay, rapporte l'agence de presse UCA News. Une réunion virtuelle au cours de laquelle les membres de l'Église locale ont été invités à faire preuve de solidarité avec les pauvres, qui ont été encore plus marginalisés pendant la pandémie de Covid-19. La réunion a été inaugurée par Monseigneur Felix Machado, archevêque de Vasai, secrétaire général de la Conférence épiscopale indienne (CBCI).

«Nous ne devons pas traiter les pauvres comme s'ils n'étaient pas des personnes, comme insignifiants et sans droits et comme un obstacle à la société», a déclaré Mgr Machado, ajoutant : «Nous devons comprendre leur situation et les traiter équitablement». Le prélat a ensuite souligné qu'«en raison de la mondialisation, des millions de pauvres sont considérés comme des objets inutiles et sont utilisés et jetés par le système économique», et a réitéré ce que les papes Jean-Paul II et François ont dit, à savoir que la dette extérieure doit être annulée.

«Tous les citoyens indiens devant Dieu sont égaux en dignité ; et en tant que catholiques, tous les peuples du monde sont égaux en dignité», a-t-il poursuivi.

Travailler avec les autres confessions

Le 18 août, le président de l'AICU, Lancy D'Cunha, a précisé à UCA News que la réunion avait également porté sur la persécution des chrétiens, la nouvelle politique nationale d'éducation (NEP), très critiquée par la CBCI et l'AICU, et sur l'érosion des droits civils pendant la période d'isolement mis en place pour freiner la propagation de la pandémie de coronavirus. Parmi les autres questions abordées figurent les changements de normes environnementales et la nécessité d'une réponse unie à la pandémie de la part de la CBCI et de l'AICU.

«Nous devons travailler ensemble - a dit D'Cunha - non seulement avec les autres confessions chrétiennes, mais aussi avec la société civile et les personnes de toutes confessions».

Organisation laïque reconnue par la CBCI, L'AICU a été fondée dans le sud de l'Inde en 1919 dans ce qui était alors la ville de Madras, aujourd'hui appelée Chennai, et représente près de 16 millions de catholiques indiens.

Vatican News Service

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19 août 2020, 09:50