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Intérieur de la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Nantes. Intérieur de la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Nantes.  

L'enquête se poursuit sur l'incendie de la cathédrale de Nantes

L’enquête se concentre sur les causes de l’incendie qui s'est déclaré dans la cathédrale, tôt dans la matinée de samedi 18 juillet. L’homme qui avait été arrêté et placé en garde à vue a finalement été libéré.

Le procureur de la République à Nantes, Pierre Sennès, a informé que l’homme interpellé avait été remis en liberté «sans aucune poursuite», précisant qu’il n’était «pas impliqué dans la commission des faits». Agé de 39 ans, de nationalité rwandaise, il était hébergé par le diocèse et servait comme bénévole à la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul. Étant chargé de la fermeture de l’édifice vendredi soir, les enquêteurs voulaient en savoir plus sur son emploi du temps. Le recteur de la cathédrale, le père Hubert Champenois, qui connait l’homme en question depuis quelques années, assure avoir «confiance en lui comme en tous (ses) collaborateurs».

Les recherches se poursuivent donc et se concentrent sur les causes mêmes de l’incendie. Selon les experts du laboratoire scientifique et technique de la police, trois départs de feu ont été repérés à l’intérieur de la cathédrale : le premier, et le plus important, au niveau du grand orgue et de l’entrée principale, les deux autres, à droite de la nef et à gauche de l’autel. Si la piste criminelle est privilégiée, les enquêteurs n’excluent pas pour autant l’hypothèse de l’accident, eu égard à la vétusté du système électrique par endroit.

 

L’émotion reste vive à Nantes après cet incendie qui, même s’il a pu être circonscrit grâce aux pompiers, a causé des dégâts irréparables notamment au grand orgue et à sa haute tribune, tous deux partis en fumée. Le monumental instrument, daté du XVIIe siècle, avait survécu aux soubresauts de la Révolution, aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, et avait miraculeusement réchappé à l’incendie de 1972.

Lors de son déplacement à Nantes samedi, le Premier ministre Jean Castex a souhaité une reconstruction «la plus rapide possible» du remarquable édifice gothique ; le ministre de l’Économie et des finances, Bruno Lemaire, a assuré pour sa part que l’État la prendrait totalement en charge.

Dans un communiqué publié le jour même de l’incendie, le père François Renaud, l’administrateur du diocèse -vacant depuis le départ de Mgr Jean-Paul James en novembre dernier- appelle tous les catholiques à s’unir dans la prière. «Nous n’oublions pas que l’Eglise, ce sont d’abord les chrétiens rassemblés», écrit-il, après avoir notamment remercié les pompiers pour leur engagement, les pouvoirs publics pour leur soutien et les représentants d’autres confessions chrétiennes et religions pour leur témoignage d’amitié.

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20 juillet 2020, 12:09