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Vue panoramique sur Casablanca, ville portuaire à l'ouest du royaume marocain. Vue panoramique sur Casablanca, ville portuaire à l'ouest du royaume marocain.  

Maroc: le cardinal Lopez Romero s’adresse aux fidèles avant la reprise des messes

Après quatre mois d’interdiction, les célébrations religieuses en présence de fidèles pourront reprendre au Maroc à compter du 15 juillet prochain. Dans sa lettre périodique adressée le 12 juillet aux fidèles de son diocèse, le cardinal Cristobal Lopez Romero, archevêque de Rabat, se réjouit de cette nouvelle.

Dans sa lettre diocésaine, le cardinal espagnol Lopez Romero a voulu tout d’abord souligné, entre autres, que malgré les difficultés liées au confinement, une explosion de créativité et de solidarité dans les différentes communautés chrétiennes a bien eu lieu au sein de l'Église marocaine durant cette période. «Rendons grâce à Dieu parce que le Maroc a été épargné en très grande partie de ce que d’autres pays ont dû subir», a-t-il aussi remercié.

Dans ce pays de 35 millions d’habitants, environ 14 700 cas de contamination, dont 242 décès, ont été officiellement détectés depuis le début de la pandémie. Dans ce contexte, l'archevêque de Rabat a aussi appelé à la prière «pour les familles en deuil, les malades du monde entier, ceux qui ont perdu leur emploi et ceux qui sont en difficulté, et demande que ces intentions soient appliquées lors des premières messes qui seront célébrées». 

 

Celles-ci pourront donc de nouveau avoir lieu selon des modalités bien précises: distance physique, port du masque obligatoire, gel désinfectant pour les mains, formation d’équipes d’accueil.  

Exemption du précepte dominical

Le cardinal exempte toutefois les fidèles de «l'accomplissement du précepte dominical» - le commandement selon lequel l’Église demande de célébrer la messe chaque dimanche-, en précisant que pour désengorger les messes, il sera possible d'assister à n'importe quelle messe pendant la semaine. Mgr Lopez Romero recommande ainsi la tenue de deux à trois messes par jour. Il préconise aussi la communion dans la main.

Enfin, l’archevêque de Rabat a partagé cette réflexion du moine trappiste et prieur de Notre-Dame de l'Atlas, enlevé le 27 mars 1996 à Tibhirine, Christian de Chergé: «Quand on est dans un tunnel, on n’y voit rien, mais c’est absurde de vouloir pour autant que le paysage à la sortie du tunnel soit le même qu’à l’entrée. Laissons l’Esprit Saint faire son travail.» «Nous ne pouvons pas sortir de cette situation sans faire un bon examen de conscience, un bilan des choses positives et négatives de notre part, une évaluation des expériences vécues», en a-t-il conclu.

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13 juillet 2020, 14:41