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Messe de Noël en l'église St Georges des chaldéens, Bagdad, 25 décembre 2019 Messe de Noël en l'église St Georges des chaldéens, Bagdad, 25 décembre 2019 

Rapport de l'AED sur l'Irak: «les chrétiens sont toujours menacés d'extinction»

Un récent rapport publié par l’Aide à l’Église en Détresse alerte la communauté internationale sur les migrations forcées vécues par la communauté chrétienne en Irak.

Vatican News

La discrimination religieuse et le manque de sécurité sont les principales causes de la migration forcée en Irak, comme le révèle la fondation Aide à l'Église en détresse International (AED) dans son rapport du mois de juin 2020 intitulé “La vie après l'EI: de nouveaux défis pour le christianisme en Irak”. L'étude examine les menaces qui pèsent actuellement sur les chrétiens irakiens qui reviennent dans la plaine de Ninive après la persécution dramatique de 2014, reconnue au niveau international comme un génocide.

«Si la communauté internationale n'intervient pas immédiatement, la migration forcée, en l'espace de 4 ans, pourrait réduire la population chrétienne de 80% par rapport à l'exode avant l'agression de l'EI», prévient le rapport de l'AED. Selon le document, dans cette situation, la communauté chrétienne locale pourrait passer de la catégorie "vulnérable" à la catégorie critique "en danger d'extinction", surtout lorsque presque 100% des chrétiens de la région ressentent le manque de sécurité.

Les causes de la fuite des chrétiens

Le rapport confirme que l'activité violente des milices locales et la possibilité d'un retour à l'État islamique (EI) sont les principales causes de la peur. Selon 69% des personnes interrogées, il s'agit de la principale cause d'une éventuelle migration forcée. 24% d'entre elles déclarent que «les familles ont subi les effets négatifs de l'activité d'une milice ou d'autres groupes hostiles», et ajoutent que le harcèlement et l'intimidation, souvent liés à la demande d'argent, représentent les formes d'hostilité les plus courantes signalées.

En outre, 70 % des chrétiens indiquent que, outre le manque de sécurité, le chômage est l'une des principales raisons de la fuite des chrétiens, suivi par la corruption financière et administrative et la discrimination religieuse au niveau de la société.

Le rapport de l'Aide à l'Eglise en détresse sur l'Irak montre que, grâce au plan de redressement à long terme entrepris par la fondation avec d'autres organisations, 45% des familles chrétiennes sont retournées dans la plaine de Ninive malgré les difficultés. Une nouvelle phase de redressement est actuellement en cours, visant notamment la reconstruction des structures gérées par l'Église dans les centres chrétiens: sur les 363 structures concernées (34 totalement détruites, 132 brûlées et 197 partiellement endommagées), 87% ont également des fonctions d'appui sanitaire, social et éducatif.

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06 juillet 2020, 13:29