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“L'Économie de François”, du 26 au 28 mars prochain à Assise “L'Économie de François”, du 26 au 28 mars prochain à Assise 

Plus de 2000 jeunes attendus à Assise en vue d'une «économie différente»

Du 26 au 28 mars prochain, plus de 2000 économistes et entrepreneurs de moins de 35 ans sont attendus à Assise pour participer à l’évènement “L'économie de François”, une initiative du Saint-Père qu’il avait lui-même annoncée le 1er mai dernier.

Plus de 3300 demandes de participation ont déjà afflué de 115 pays du monde en vue de cet évènement qui se déroulera dans le célèbre sanctuaire franciscain. 2000 jeunes ont pour l’heure été accrédités – 41% de femmes et 56% d’hommes, comme le précise la note du responsable de la communication du rassemblement, le père Enzo Fortunato. Les nations les plus représentées sont l’Italie, le Brésil, les États-Unis, l’Argentine, l’Espagne, le Portugal, la France, le Mexique, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Les participants sont en grande majorité de jeunes chercheurs, étudiants, ou doctorants; des entrepreneurs et des chefs d'entreprise; des économistes et des membres d’organisations locales et internationales.

Les jeunes s’engageront aux côtés du Pape

La ville du Poverello sera organisée en 12 “villages”, sortes de pôles qui accueilleront les travaux des participants sur les thèmes suivants: travail et soin; gestion et don; finances et humanité; agriculture et justice; énergie et pauvreté; profit et vocation; politiques pour le bonheur; CO2 de l'inégalité; business et paix; L'économie est femme; entreprises en transition; vie et styles de vie. 

Le rassemblement commencera jeudi 26 mars. Amartya Sen (Prix Nobel d’économie 1998) et Muhammad Yunus (Prix Nobel de la paix 2006) participeront à l’inauguration officielle. Ils font partie des 14 intervenants pour l’heure confirmés, tout comme la religieuse française Cécile Renouard, philosophe et économiste, enseignante au Centre Sèvres et à l’ESSEC Business School. Les jeunes auront l’occasion de les rencontrer dans le cadre d'un large éventail de sessions, qui s’étaleront du 26 au 28 mars. Le Pape François est attendu pour la journée de clôture. Les jeunes concluront un pacte solennel avec lui, assurant leur engagement à changer l'économie actuelle et à donner une âme à l'économie de demain.

En amont, les 24 et 25 mars, 500 jeunes économistes et entrepreneurs - représentant différentes régions géographiques, cultures et domaines de recherche et d'affaires - travailleront à la préparation de L’économie de François, toujours depuis Assise.

Par ailleurs, environ 80 évènements préparatoires sont déjà recensés, en d’autres lieux.

Un cadre marquant pour envisager une économie plus humaine

Comme l’a expliqué l’évêque de la cité ombrienne, Mgr Domenico Sorrentino, «le déroulement de l'événement a un rapport avec saint François, avec son expérience de vie et ses choix, qui ont une valeur aussi dans l'économie. C'est lui qui a choisi entre une économie d'égoïsme et une économie de don. Son dépouillement devant les yeux du Père et de l'évêque d'Assise est une icône inspirante pour l'événement de mars, et c'est la raison pour laquelle le Pape l'a voulu à Assise. Nous espérons que le climat spirituel de cette ville puisse marquer tout le déroulement de la rencontre».

Cet événement est organisé par le diocèse d'Assise, l'Institut séraphique, la municipalité d'Assise, le groupe Économie de communion, en collaboration avec les Familles franciscaines d’Assise. Mais c’est au Pape François que l’on en doit l’initiative. Dans un message adressé le 1er mai dernier aux “jeunes économistes, entrepreneurs et entrepreneuses du monde entier”, le Saint-Père espérait que l’évènement aide à «pratiquer une économie différente, une économie qui fait vivre et ne tue pas, qui inclut et n'exclut pas, qui humanise et ne déshumanise pas, qui prend soin de la création et qui ne la pollue pas». L’objectif de cette rencontre d’Assise, poursuivait François, est «un processus de changement global qui voit dans une communion d'intentions non seulement ceux qui ont le don de la foi, mais tous les hommes de bonne volonté, au-delà des différences de foi et de nationalité, unis par un idéal de fraternité attentive surtout aux pauvres et aux exclus».

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10 janvier 2020, 12:17