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Des enfants centrafricains jouent dans un camp de réfugiés à Kaga Bandoro, en Centrafrique, le 23 mai 2019. Des enfants centrafricains jouent dans un camp de réfugiés à Kaga Bandoro, en Centrafrique, le 23 mai 2019. 

Caritas réagit à la mise en cause de son ancien responsable en Centrafrique

L’ancien secrétaire exécutif national de Caritas Centrafrique est mis en cause dans deux affaires d’abus sur mineurs.

La chaine américaine CNN a diffusé un reportage mettant en cause Luk Delft, un prêtre belge qui a été le secrétaire national de Caritas Centrafrique de 2015 à 2019, après avoir été en poste à Kaga-Bandoro de 2013 à 2015. Alors qu’il avait été précédemment condamné pour abus sur mineurs en Belgique, il est accusé d’avoir abusé d’au moins deux autres jeunes garçons en République centrafricaine.

Dans un communiqué de Caritas Internationalis diffusé ce jeudi 21 novembre 2019, l’organisation se dit «attristée et outragée» par cette affaire. «Nous exprimons notre compassion et notre solidarité avec les enfants et leurs familles. Nous remercions ceux qui se sont manifestés. Ils ont tout notre soutien pour dire la vérité. À Caritas, nous travaillons constamment à améliorer la protection des enfants en République centrafricaine et dans le reste du monde, où Caritas travaille pour aider les personnes dans le besoin.» «Notre premier devoir est de protéger ceux que nous servons», déclare Aloysius John, Secrétaire général de Caritas Internationalis.

L’organisation va aider son antenne locale en République centrafricaine à «enquêter sur les allégations, à renforcer ses mécanismes de sauvegarde et à offrir soins et soutien aux victimes éventuelles et à leurs familles». Caritas Internationalis a par ailleurs demandé à toutes les organisations nationales du monde entier de «vérifier leur gouvernance, leur personnel, leurs volontaires et leur personnel international».

La réaction de l’antenne locale de Caritas

Pour sa part, Caritas Centrafrique avait diffusé un communiqué le 18 novembre dernier, en faisant savoir qu’aucune plainte n’était parvenue au secrétariat exécutif national de l’organisation, mais que depuis juin 2019, la conférence épiscopale de Centrafrique l’avait démis de ses fonctions et engagé trois mesures : «la recherche des victimes éventuelles en vue de leur apporter toute aide nécessaire, ainsi qu’à leurs familles; le signalement aux autorités civiles à Bangui, ainsi qu’aux autorités ecclésiastiques en Centrafrique»; et, enfin, l’ouverture d’une enquête canonique.

Dans son communiqué, «Caritas Centrafrique exprime sa volonté de collaborer avec les autorités civiles et ecclésiastiques» et «condamne sans hésitation toutes formes d’abus sexuels et s’engage à assurer et à promouvoir la sécurité et le bien-être des personnes en détresse et en particulier les enfants».

L’organisation «s’efforce de renforcer continuellement son système de sauvegarde et de protection des mineurs au niveau national et diocésain. Dans ce sens, des formations ont débuté et seront intensifiées.» Caritas Centrafrique continuera à «être au service des plus vulnérables et mettra tout en œuvre pour ne pas abandonner une population qui a déjà payé un énorme tribut dans un conflit aux acteurs multiples».

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21 novembre 2019, 16:19