Recherche

Pour la première fois depuis neuf ans, les Libanais voteront pour des élections législatives, le 6 mai 2018. Pour la première fois depuis neuf ans, les Libanais voteront pour des élections législatives, le 6 mai 2018. 

Avant les législatives libanaises, les évêques maronites pour un rapatriement des réfugiés syriens

Avant les élections législatives du 6 mai, les évêques maronites libanais ont appelé les responsables politiques à ne pas tarder à former un nouveau gouvernement, «qui puisse faire face à la crise des réfugiés syriens», rapporte Fides.

Delphine Allaire – Cité du Vatican

«Les législatives doivent aboutir à la formation d'un nouveau gouvernement, et nous espérons que cela se fera rapidement, loin des divergences politiques qui prévalent aujourd'hui», ont déclaré les évêques maronites du Liban, le 2 mai, à l'issue de leur réunion mensuelle présidée par le patriarche d'Antioche des maronites, le cardinal Bechara Boutros Raï, au siège du Patriarcat maronite de Bkerké (localité au nord de Beyrouth).

Ils ont estimé que «le Liban fait face à de grands défis, surtout après les conférences internationale de soutien, et doit mettre en place les réformes qu'on attend de lui».

Concernant les législatives, ils ont mis en garde contre «les procédés qui pourraient entacher le scrutin et aboutir à une invalidation des résultats», notamment «l'argent électoral».

Un plan global qui favorise le rapatriement

Face à l’afflux de réfugiés syriens qui sont plus d’un million dans le pays, les évêques en appellent aussi à «un plan libanais unifié» pour gérer la crise.

Ils ont insisté dans ce contexte sur «l'attachement aux principes nationaux prévus dans la Constitution, en ce qui concerne la prohibition de la naturalisation des réfugiés» et un retour de ceux-ci «dans des zones sûres» en Syrie.

L'équilibre du pays en jeu

Ces dernières semaines, certaines inquiétudes se faisaient ressentir au sein de l'Église maronite, quant à la stabilisation des réfugiés syriens au Liban. Des évêques redoutaient la modification du profil démographique du pays, ainsi que l'équilibre délicat entre les différentes communautés religieuses.

Les 7 et 8 avril derniers, lors de deux homélies différentes, le patriarche maronite Bechara Rai avait exprimé sa préoccupation à l’égard d’un article inclus dans la loi de finances nationales 2018. L’article reconnaissait la possibilité d'obtenir un permis de séjour au Liban pour tous les étrangers qui achètent un logement sur le territoire libanais d'une valeur d'au moins 500 000 dollars. Le cardinal a dénoncé cette mesure comme une mesure préliminaire visant à accorder la nationalité libanaise aux étrangers - y compris les réfugiés syriens - qui vivent au Liban depuis un certain temps.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

03 mai 2018, 12:40