RDC: une messe en la mémoire de Chérubin Okende

Vatican News

Le corps de Chérubin Okende, 61 ans, député et porte-parole du parti d'opposition « Ensemble pour la République », a été retrouvé jeudi 13 juillet 2023 dans sa voiture, tué par balles à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. L’assassinat de Chérubin Okende a choqué la communauté congolaise, dans un pays qui craint le regain de tension politique à six mois des élections. Le soir même, le gouvernement congolais a annoncé l'ouverture d'une enquête. Plusieurs confessions religieuses et les partis d'opposition ont dénoncé ce crime. La famille de la victime a porté plainte  pour que lumière soit faite.

L’archevêque de Kinshasa organise une messe de requiem

La Conférence épiscopale nationale du Congo, la CENCO, qui a condamné fermement cet assassinat, indique que celui-ci est advenu dans des «circonstances peu claires», un jour après la disparition de Chérubin Okende à Kinshasa. Lors de la messe qu'il a présidé mercredi 19 juillet,  pour le repos de l’âme du défunt et pour porter consolation à sa famille, le cardinal Fridolin Ambongo a axé son homélie sur le développement du pays à travers la transparence, la sécurité, la protection des personnes et de leurs biens.  Il a fait remarquer qu'«aucune nation ne peut se construire sur des assassinats et des meurtres». Jusqu'à présent, a-t-il poursuivi, les circonstances du meurtre de Chérubin Okende restent inconnues, tout en affirmant que voir un père de famille et un haut fonctionnaire de l’État abattu d'une manière aussi ignominieuse et lâche est horrifiant. L'archevêque de Kinshasa a encore souligné que «dans un pays où la dignité humaine n'a aucune valeur, dans un pays où les droits de l'homme ne comptent pas, ce pays va droit à la ruine».

Les évêques congolais appellent à la cohésion nationale

Dans leur déclaration du 13 juillet, les membres de la CENCO avaient présenté leurs «condoléances à la famille biologique et politique de l'Honorable Okende en les assurant de leurs prières pour que Dieu répande sa miséricorde sur le défunt et lui accorde le repos éternel dans son Royaume». En même temps, ils ont appelé les autorités congolaises à «garantir la cohésion nationale et la sécurité des personnes et de leurs biens; à faire toute la lumière sur ce crime et à mettre la main sur Caïn, l'assassin du député, afin que justice soit faite». Le cardinal Ambongo a déclaré enfin que «ces meurtres ne sont pas spontanés, ce sont des actes pensés, planifiés et exécutés».