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Mgr Coffi Roger Anoumou, évêque de Lokossa au Bénin Mgr Coffi Roger Anoumou, évêque de Lokossa au Bénin 

Bénin: Mgr Anoumou exhorté à conduire son diocèse dans l’unité et la prière

Le nonce apostolique au Benin a ordonné Mgr Coffi Roger Anoumou, évêque de Lokossa, le samedi 13 mai en la cathédrale Saint-Pierre Caver. Dans son homélie, Mgr Mark Milles a exhorté le nouvel évêque «à travailler à la construction du Corps du Christ qui est l’Église», dans la prière et l’unité, à l’écoute des marginalisés et des sans voix.

Françoise Niamien - Cité du Vatican

Nommé évêque de Lokassa samedi 4 mars par le Pape François, Mgr Coffi Roger Anoumou a été ordonné évêque le 13 mai. Sa messe d’ordination a réuni en la cathédrale l’ensemble de l’épiscopat béninois, des évêques venus de la sous-région ouest africaine, d’Italie et de France, ainsi que de nombreux prêtres, religieux, religieuses et fidèles.
Dans son homélie, Mgr Mark Milles, le nonce apostolique au Bénin, a exhorté le nouvel évêque de Lokossa à «travailler à la construction du Corps du Christ qui est l’Église, et à demeurer dans son unité avec tout l’ordre des évêques, sous l’autorité du Successeur de Pierre».
La fonction d’évêque étant «un grand privilège mais aussi une grande responsabilité», le nonce apostolique a invité Mgr Anoumou à méditer sur le premier verset du psaume 126: «Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain», pour la réussir.

Prière et proximité

Ainsi, le représentant du Pape au Benin a exhorté à nouveau l’évêque de Lokossa à «la prière personnelle au début de chaque jour», laquelle «non seulement vous aidera à présenter au Seigneur les besoins de votre diocèse mais ancrera aussi en vous la conviction que c’est Dieu qui construit et que c’est Lui qui vous donne la force de travailler avec Lui et pour Lui».
Mgr Anoumou doit être proche des marginalisés et des sans-voix, dit-il, conformément aux recommandations du Pape François qui «insiste souvent sur la nécessité de se rapprocher de ceux qui restent au bord du chemin, des marginalisés, des sans-voix, de ceux qui peuvent avoir perdu la foi ou qui ont été blessés d’une manière ou d’une autre».
Certes, en tant qu’évêque il se retrouvera «au milieu des innombrables exigences du ministère», mais il lui faudra trouver du temps afin «d’atteindre ces âmes en détresse et de faire revivre en elles ce désir profond et caché de l’Amour Divin afin que ces personnes puissent revenir à la vie sacramentelle de l’Église et au cœur de la charité de Dieu dans l’Eucharistie», a conseillé le nonce apostolique.

L’exhortant à être un pasteur à l’image de saint Augustin, Mgr Milles a prié le Seigneur afin qu’il puisse lui «donner toujours, la consolation de savoir que c’est Lui le bâtisseur et que c’est Lui qui donne la force de chercher les âmes égarées».
Avant de conclure son homélie, le nonce apostolique a exprimé sa reconnaissance aux prêtres, aux religieux et aux fidèles laïcs du diocèse de Lokossa, leur demandant «instamment de continuer à l’aider avec le même amour et la même affection». «Il connaîtra immanquablement des moments difficiles, des moments de solitude; il fera parfois des erreurs. Offrez-lui toujours ce soutien fondateur de votre affection, de vos prières, de votre foi!», a-t-il conseillé.

Les défis à relever

Mgr Anoumou a salué le travail abattu par ces prédécesseurs qui «en ont relevé beaucoup». Parlant des défis à relever pour poursuivre le développement du diocèse de Lokassa, le nouvel évêque qui a choisi comme devise épiscopale «Ut unum sint», «Qu’ils soient un», a souligné celui de «l’unité».
«Si nous nous concentrons sur nos blessures, sur les défauts humains des autres, la chose va être difficile. Mais si nous nous focalisons tous sur le Christ, nous serons unis autour de lui. Avec l’aide de Dieu et l’intercession de Marie sa mère, nous y arriverons certainement» a-t-il affirmé.

Le diocèse de Lokossa devra également relever le défi du développement intégral. Dans ce sens, pour le nouvel évêque, «nous sommes un diocèse riche de par nos valeurs, et de par nos ressources humaines jeunes et vigoureuses mais nous sommes également un diocèse pauvre et en quête d’autonomie». Par ailleurs, «il apparaît urgent de mettre en place et assez rapidement une véritable politique de développement de l’Homme et de tout l’Homme qui passe avant tout par l’éducation et une solide formation humaine pour aboutir à une réelle prise de conscience et à l’effectivité de l’auto-prise en charge de nos besoins à tous points de vue et dans tous les secteurs».
Le vrai défi ici, insiste-t-il «est d’aider chacun à retrouver sa vraie place, à découvrir sa mission et à mettre immédiatement ses compétences au service de la construction de notre diocèse de Lokossa».

Des chrétiens engagés à la suite du Christ

En outre, «l’évangélisation et l’inculturation de la foi pour freiner un peu le syncrétisme», et «les réponses à apporter aux questions sociales telles le chômage des jeunes, la situation de précarité, la question de l’auto-emploi où la créativité et autres initiatives en vue d’une réelle auto-prise en charge», font partie des grands défis à relever par le diocèse de Lokossa.
Afin d’y arriver, Mgr Anoumou dit attendre beaucoup de ses diocésains. Il souhaite qu’ils soient «des collaborateurs efficaces pour qu’ensemble main dans la main nous marchions avec le Christ».
L’évêque de Lokossa souhaite également que ses diocésains «soient avant tout de vrais adorateurs, des assoiffés et chercheurs de Dieu, des témoins du Christ qui ne reculent pas devant les difficultés de la vie chrétienne, mais qui savent lever la tête et marcher avec le Christ leur tend toujours la main au cœur de chaque situation».

Le diocèse de Lokossa

D’une superficie de 4009 km2, Lokossa est un diocèse stratégique aussi bien dans sa situation géographique que dans son aspect cosmopolite. Avec une triple frontière sur le Togo voisin par Hillacondji, Athiémé et Tohoun, ce diocèse est relié au reste du pays par le diocèse d’Abomey par Lanta et à l’archidiocèse de Cotonou par Guézin.
Le diocèse de Lokossa a 55 ans d’existence et compte aujourd’hui 60 paroisses et 185 prêtres incardinés. Les populations vivent essentiellement d’agriculture, de pêche, de petites activités commerciales sans oublier les métiers et les fonctions d’État. La population diocésaine est essentiellement jeune, «ce qui est un atout en même temps qu’un défi». Il existe, en général, une cohabitation assez pacifique entre les différentes confessions religieuses et les communautés socio-culturelles.

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19 mai 2023, 16:32