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Cérémonie de baptême des détenus, de la Maison d'arrêt de Koumra, diocèse de Sarh, Tchad (20 novembre 2022) Cérémonie de baptême des détenus, de la Maison d'arrêt de Koumra, diocèse de Sarh, Tchad (20 novembre 2022) 

Tchad: dans le diocèse de Sarh, six prisonniers reçoivent le baptême

«Les détenus ont aussi besoin d’un accompagnement spirituel, humain et intellectuel, pour leur donner une nouvelle chance», s’est exprimé l’abbé Claude Doualta, prêtre du diocèse de Sarh, qui a administré le sacrement de baptême à six prisonniers le 20 novembre, en la solennité Christ Roi de l’univers, dans la prison de Koumra au sud du Tchad. Dans une interview accordée à Vatican News, il a expliqué le sens accordé à cette pastorale et le choix de cette date pour cet évènement.

Stanislas Kambashi,SJ et Jacques Ngol,SJ – Cité du Vatican

Le dimanche 20 novembre, en la solennité du Christ Roi de l’univers, six prisonniers de la Maison d’arrêt de Koumra ont reçu le baptême. L’abbé Claude Doualta, qui a administré ce sacrement, a expliqué le sens de cette pastorale d’écoute et d’accompagnement auprès de ces détenus; un apostolat qu’il fait ensemble avec les Sœurs de la Charité Sainte Jeanne-Antide Thouret.

La prison, vrai chemin de conversion

Choisir la célébration du Christ Roi de l’univers pour administrer le sacrement de baptême aux personnes détenues, c’est rappeler ce «Roi qui est toujours humble, qui se veut modèle pour ceux qui veulent le suivre, ce Roi qui a accepté avoir comme trône la croix, ce Roi qui aime tout le monde, même ceux qui le persécutent». C’est ce qui a motivé le choix de cette date pour baptiser ces personnes – cinq hommes et une femme – privées de leur liberté, a expliqué l’abbé Doualta.

Le prêtre a confié avoir été «ému par la réaction de tous les détenus présents à la célébration» du fait qu’il a vu en eux une sincère volonté de conversion et un réel désir de mener une vie nouvelle dans le Christ. C’est le même constat qu’il faisait lorsqu’il se rend dans cette même prison pour administrer le sacrement de réconciliation, a-t-il témoigné. «C’est en se rendant en prison pour le sacrement de la réconciliation que j’ai rencontré des gens qui pleurent de façon sincère sur leur péché». La prison peut être non seulement un lieu de punition, mais aussi de conversion. C’est dans ce sens que peut se comprendre l’apostolat d’écoute et d’accompagnent qu’accomplissent les sœurs et l’abbé Doualta auprès de ces détenus: être à leur côté, les assister et les mettre dans un climat de confiance. 

Les détenus reçoivent la première communion après le  baptême
Les détenus reçoivent la première communion après le baptême

Les Sœurs de la charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret, consolatrices des prisonniers

Présentes aux côtés des détenus, les sœurs «encouragent les détenus, les mettent en confiance, les invitant à ne pas penser que Dieu les a abandonnés dans leur situation de détenus». L’abbé Doualta a indiqué qu’à ce jour il n’existe aucune aumônerie pénitentiaire formelle érigée par le diocèse de Sarh. Ce sont les sœurs de la charité de Sainte Jeanne Antide-Thouret qui assurent cet apostolat auprès des détenus de la Maison d’arrêt de Koumra. La présence des religieuses dans cette prison apporte consolation et réconfort à ces personnes qui ne «sont pas loin de la dépression». Pour l’abbé Doualta, la prison étant un lieu de correction et de rééducation civile, «elle l’est aussi pour la rééducation religieuse». C’est cela l’importance de cette mission de l’écoute qu’accomplissent ces consacrées pour le royaume de Dieu, a-t-il souligné.  

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23 novembre 2022, 12:05