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Au Cameroun, la lutte contre les stupéfiants en milieu scolaire

La lutte contre les stupéfiants s’intensifie dans les écoles et les collèges catholiques au Cameroun. À Yaoundé, la principale du Collège Notre-Dame de Mimetala, Soeur Julienne Thècle Mbia, révèle que la formation intégrale des jeunes est la solution à préconiser pour faire face à la circulation et à la consommation des stupéfiants en milieu scolaire.

Paule Valérie Mendogo (Edéa) et Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican

La consommation des stupéfiants est devenue un sérieux problème de société au Cameroun. Ce fléau affecte de plus en plus le milieu scolaire. Selon les statistiques du comité national de lutte contre la drogue (CNLD), publiées en 2022, 21% de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue. La couche vulnérable oscille entre 15 et 25 ans et ces substances circulent sous des formes les plus inattendues. Face à cette situation de plus en plus inquiétante, les écoles du réseau catholique du Cameroun ont décidé d’intensifier la lutte contre la circulation et la consommation des stupéfiants en milieu scolaire.

Créer un espace de dialogue

«La formation intégrale de nos jeunes nous préoccupe en priorité», confie Sœur Julienne Thècle Mbia, principale du Collège Notre Dame de Mimetala, à Yaoundé. La religieuse souligne que la majorité des jeunes qui leur sont confiés est confrontée à plusieurs problèmes, parmi lesquels la détérioration de l’environnement familial (conflits parentaux, parents séparés ou absents de leur vie).  C’est parfois dans ces situations que d’aucuns succombent à la consommation des stupéfiants. «Nous nous investissons à leur montrer les méfaits, les conséquences néfastes de la consommation des stupéfiants», affirme Sœur Mbia. Pour réussir ce travail de sensibilisation, il est important de créer un espace de dialogue, précise la principale. «Nous nous efforçons aussi à leur offrir un cadre de vie agréable leur permettant de se mettre en confiance (…) ils peuvent ainsi s’ouvrir et se confier. Des moments de prières ne manquent pas, car sans Dieu nous ne pouvons rien faire».

Parler des risques liés à la consommation des stupéfiants

Au collège Libermann à Douala, chaque lundi matin, après la levée des couleurs, le principal et ses collaborateurs consacrent une dizaine de minutes à la sensibilisation contre la consommation des stupéfiants, les violences en milieu scolaire et d’autres comportements déviants. Cette sensibilisation est importante, car nombreux ne connaissent pas les risques liés à la consommation des stupéfiants et ne mesurent pas la gravité des actes de violence qu’ils pourraient poser sous l’effet de ces drogues, précisent les autorités de l’école.

Sensibilisation et accompagnement personnalisé

Grâce à ces sessions de sensibilisation et à un accompagnement personnalisé, les cas de violences entre les élèves et à l’égard des enseignants, enregistrés ces dernières années dans les établissements scolaires publiques, ont diminué.

Les autorités camerounaises font régulièrement des saisies de cannabis, la substance la plus consommée (55,48%), produite localement et exportée vers d’autres pays africains dont le Nigéria; et  le tramadol ainsi que la cocaïne qui sont des substances importées.

 

 

 

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11 octobre 2022, 14:07