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2022.06.27 Episcopat centrafricain 2022.06.27 Episcopat centrafricain 

Centrafrique: l’Eglise engagée dans la pastorale de la rencontre

La République Centrafricaine vit actuellement une situation marquée par la recherche d’un retour à stabilité et à la paix. De passage à Rome, Monseigneur Miroslaw Gucwa, évêque de Bouar, nous a fait part de l’engagement de l’Eglise dans cette démarche.

Marie José Muando Buabualo – Cité du Vatican

La guerre civile en République centrafricaine s'est achevée officiellement en 2014. Les violences reprennent, cependant, avec une certaine fréquence dans différentes parties du pays et certaines régions abritent encore des camps présumés de la rébellion.  Les confessions religieuses, dont l’Eglise catholique, jouent un rôle indispensable pour éviter que ces conflits ne dégénèrent. Lors de leur dernière assemblée plénière  à Bambari, les éveques ont souligné combien l’Église locale est appelée à promouvoir davantage une pastorale d’accueil et de compassion, de proximité et d’accompagnement.

Renforcer la cohésion sociale

Pour l’ évêque de Bouar, la priorité dans cette démarche reste l’unité et la cohésion au sein de l’Eglise : “Ce que nous cherchons, c’est d’abord être unis, nous les évêques,  et ensuite, adresser un  message aux fidèles et aux personnes de bonne volonté afin de travailler pour renforcer la cohésion sociale”.

Pour y parvenir, l’Eglise en Centrafrique a mis sur pied des plateformes religieuses dans tous les diocèses et préfectures pour permettre aux personnes de bonne volonté de se rencontrer. Grâce  à ces plateformes, poursuit Monseigneur Miroslaw Gucwa, les problèmes des conflits religieux sont évités. A cet effet, l’épiscopat centrafricain  invite les chefs religieux à maintenir un langage qui favorise la cohésion sociale et la paix, car la population aspire a vivre ensemble. 

Etre la voix des sans voix

Si l’Eglise s’engage à rétablir la cohésion sociale, elle dénonce également  les divers maux qui frappent la société, dont la corruption, l’insécurité, l’exploitation de personnes vulnérables et des sans voix (les agriculteurs dont les champs ont été détruits, les filles victimes de violences, les orphelins de guerre), confie Mgr Gucwa. A travers la Caritas, les centres d’écoute, les partenariats avec les ONG, les évêques s’emploient à sensibiliser les fidèles et les personnes de bonne volonté à la proximité envers ceux qui sont dans le besoin. L’évêque de Bouar affirme que l’épiscopat centrafricain croit en la puissance de la prière qui peut contribuer au changement des cœurs pour la paix dans le monde. 

Interview de Monseigneur Miroslaw Gucwa

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24 août 2022, 17:32