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Le père Joseph Danjuma Shekari Le père Joseph Danjuma Shekari 

Nigeria: le père Shekari, enlevé puis relâché après un jour

Le père Joseph Shekari, qui avait été enlevé le dimanche 6 février à sa paroisse, a été libéré dans la nuit du lundi 7 février. Le diocèse de Kafachan rend grâce à Dieu pour cette rapide libération tout en priant pour le repos de l’âme d’un laïc tué au cours de l’attaque du presbytère.

Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican

Le père Joseph Danjuma Shekari a été libéré dans la nuit du lundi 7 février. C’est ce qu’a annoncé la chancellerie du diocèse de Kafachan au Nigéria. La captivité du curé de l’église catholique Sainte Monique d’Ikulu Pari, dans l’État nigérian de Kaduna, aura été de courte durée.

Deuil et action de grâce

Il avait été enlevé par des hommes armés au cours d’une attaque de son presbytère dans la nuit du dimanche 6 février. Lors de cette attaque, le cuisinier du presbytère avait perdu la vie. Quant au père Shekari, il a été libéré le lendemain vers 22h30, précise la chancellerie du diocèse de Kafachan. « Alors que nous prions pour le repos de son cuisinier qui a été tué pendant l'attaque, nous voulons remercier tous ceux qui ont offert des prières et des supplications pour la libération rapide de notre prêtre et d'autres qui sont toujours dans les tanières de leurs ravisseurs », pouvait-on lire dans le communiqué du diocèse.

Une situation sécuritaire préoccupante

Ces dernières années, le pays est devenu le théatre des violences, pillages et tueries récurrentes des bandes criminelles et des groupes terroristes, comme ceux du groupe djihadiste Boko Haram dont les méfaits n’épargnent pas l’Église. La liste des prêtres, religieux et fidèles enlevés par ces groupes armés, surtout dans le but d’obtenir des rançons, ne cesse de s’allonger. Le 24 décembre dernier, le père Luke Adeleke, curé de la paroisse de Saint-Antoine du diocèse d’Abeokuta, dans l’État d’Ogun, avait été tué au cours d’une tentative d’enlèvement qui avait mal tourné.

« Ne pas poursuivre les terroristes est un mal »

L’Église a condamné plusieurs fois les violences et meurtres des civils innocents. En mars 2020, la Conférence épiscopale nigériane avait organisé une marche de protestation pacifique contre les enlèvements à fin d’extorsion et les massacres perpétrés par les groupes terroristes et les bandes criminelles, critiquant notamment la réponse timide du gouvernement fédéral face à ce fléau. « Le meurtre des enfants de Dieu est mauvais. L’incapacité à protéger des personnes innocentes d’attaques incessantes est mauvaise. Ne pas poursuivre les terroristes est un mal. La réponse de notre gouvernement face à l’attaque des terroristes est, en utilisant un euphémisme, bien au-dessous de la moyenne » avait déclaré Monseigneur Augustine Akubueze, archevêque de Benin City et président de la Conférence épiscopale du Nigeria. Cette marche visait à mettre le gouvernement devant ses responsabilités face à la dégradation de la situation sécuritaire, rappelant « les massacres de masse, les enlèvements d’enfants d’âge scolaire, de voyageurs, la dévastation de logements privés, de lieux sacrés tels qu’églises, mosquées et séminaires », auxquels est confronté le peuple nigérian.

Prier pour la libération des captifs

En attendant l’amélioration de la situation sécuritaire, l’Église famille de Dieu au Nigeria continue à offrir ses prières pour tous ceux qui sont encore en captivité. Ainsi, dans son communiqué annonçant la libération du père Shekari, le diocèse de Kafachan n’a pas manqué d’adresser une prière à l’intention de la libération de tous les captifs : « Nous prions Dieu de hâter la libération de ceux qui sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs (…) Que Notre Dame de Guadalupe intercède pour nous et pour tous ceux qui sont encore en captivité ».

 

 

 

 

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10 février 2022, 15:59