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Cote d’Ivoire: l’Église à la rescousse des réfugiés

Les évêques ivoiriens se sont penchés sur le problème des populations déplacées en provenance du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée au cours de leur 120e assemblée plénière, tenue fin janvier. Dans un entretien avec Radio Vatican, Monseigneur Bruno Esso Yedo, évêque de Bondoukou, a expliqué les résolutions de l’épiscopat ivoirien et l’action de l’Église en faveur des réfugiés.

Françoise Niamien et Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican

La crise socio-politique qui sévit dans les pays voisins n’a pas laissé l’épiscopat ivoirien indifférent.  Au cours de leur 120e assemblée plénière, tenue vers fin janvier, les évêques ivoiriens se sont penchés sur la question des réfugiés provenant du Mali, du Burkina-Faso et de la Guinée et la bonne manière de les prendre à charge. «A l’issue de cette assemblée, les archevêques et évêques ont exprimé leur proximité paternelle  aux réfugiés provenant de ces pays», souligne Monseigneur Bruno Esso Yédoh, président de la commission épiscopale chargée de la pastorale.

Une intervention urgente

A travers les commissions «Caritas», «Justice, Paix et environnement», «pastorale de la santé» et «Migrants et réfugiés», ainsi que les organisations de bienfaisance, l’Église ivoirienne a lancé une sensibilisation et une mobilisation pour venir en aide aux populations déplacées. «Dès les premiers moments, explique l’évêque de Bondoukou, la Caritas a fait convoyer des vivres, des habits et un peu d’argent pour l’achat des médicaments».

Par-delà ces premiers secours, Monseigneur Essoh Yédoh a organisé une rencontre avec les secrétaires exécutifs nationaux de ces commissions, le mardi 1er février, au siège de la conférence épiscopale à Abidjan, pour une réflexion rapide sur les actions à mener ensemble en faveurs des réfugiés. «Ce qui a été décidé, ce sont les actions à mener ensemble sur le terrain: appeler les autres diocèses pour voir s’ils ont des déplacés, les recenser, et puis inviter les fidèles chrétiens de même que toute la population à faire des dons (…) pour qu’on puisse les convoyer auprès de ces frères et sœurs».

Appel à la solidarité

Le recensement des réfugiés est toujours en cours, souligne le prélat. Dans le seul diocèse de Bondoukou, un recensement datant du 11 janvier faisait état de 5621 réfugiés. «Ils sont logés dans des familles», explique l’ordinaire de Bondoukou. «C’est l’option qui a été levé par les autorités».

Mais l’Église ne veut pas faire cavalier seul dans cet élan de solidarité. Ainsi, elle invite toute la population à soutenir les déplacés venant des pays voisins en crise. «L’appel que nous lançons à l’endroit de toute la population, à l’endroit des fidèles chrétiens et des gens de bonne volonté, c’est qu’ils puissent faire parler leur cœur en faisant des dons».

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05 février 2022, 21:34