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Zimbabwe : Non aux violations des droits de l'homme.

La Commission épiscopale « Justice et Paix » de la conférence épiscopale a lancé un appel au gouvernement national contre les violations des droits humains en marge de la journée internationale des victimes de disparitions forcées, célébrée le 30 août.

Service Français-Afrique

« Prendre des mesures efficaces pour lutter contre les violations des droits de l'homme, y compris les enlèvements et les disparitions forcées ; rétablir la vérité ; garantir la justice et les réparations pour les victimes et amener les auteurs à rendre des comptes » : tel est l'appel adressé par la Commission épiscopale pour la justice et la paix du Zimbabwe au gouvernement national. L'exhortation des évêques est contenue dans une note publiée conjointement avec les Churches Converge on Conflict and Peace, CCCP en sigle dans le pays, un consortium d'organisations d'églises chrétiennes travaillant pour la paix, à l'occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées, célébrée le 30 août.

Intensifier la recherche des personnes disparues

Instituée par l'Assemblée générale des Nations unies le 21 décembre 2010, cette journée, indique le communiqué, « doit servir de rappel à l'exécutif pour intensifier la recherche des personnes disparues et prendre toutes les mesures possibles pour prévenir et mettre fin à ces crimes, en assurant une juste compensation aux victimes et en appelant les auteurs de violences à leurs responsabilités ».

Cet objectif, a souligné la Churches Converge on Conflict and Peace, devrait être atteint par le biais de la Commission nationale pour la paix et la réconciliation, qui « devrait contribuer à enquêter sur tous les cas de disparition afin d'aboutir à leur résolution ». Rappelant donc l'exemple dramatique du "Gukurahundi", ou cette période historique du pays qui, entre 1983 et 1987, a vu l'armée agir contre la population Ndebele, supposée être opposée au président Robert Mugabe, ainsi que la triste histoire du journaliste Itai Dzamara, également critique envers le chef de l'État et disparu en 2015, le consortium exhorte les autorités à agir pour mettre fin à des épisodes similaires.

NON aux enlèvements comme stratégie politique

Il est demandé aux dirigeants nationaux de cesser d'utiliser les enlèvements comme un outil pour traiter les opposants politiques, mais au contraire  d'explorer les moyens pacifiques et non violents de répondre aux préoccupations des citoyens, en pratiquant la voie du dialogue lorsque le mécontentement persiste.

Parallèlement, l'exécutif est invité à « mettre en œuvre la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, à appliquer la loi sur les personnes disparues et à fournir des ressources financières et matérielles adéquates aux commissions nationales des droits de l'homme et pour la paix et la réconciliation afin qu'elles puissent remplir leur mandat constitutionnel ».

Puisque la vie est sacrée…

Soulignant que les disparitions forcées « n'affectent pas seulement la famille immédiate des victimes, mais qu'à long terme, elles ont des effets négatifs sur la communauté et la nation tout entière car elles provoquent un sentiment général d'insécurité », la déclaration conclut par un appel fort à la protection du caractère sacré de la vie.

Outre la Commission épiscopale pour la justice et la paix, la CCCP comprend également des organisations telles que l'Alliance chrétienne du Zimbabwe, Zimbabwe Divine Destiny et le Forum œcuménique des chefs d'église.

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01 septembre 2021, 14:18