Recherche

WhatsApp-Image-2021-08-23-at-16.57.54.jpeg

Bénin : un projet pour les victimes de la violence électorale

Les évêques du Bénin se préoccupent du sort des victimes des dernières violences électorales. Des actions bénéfiques à leur égard sont actuellement en cours.

Service français-Afrique – Cité du Vatican

L’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Bénin, remportée par le président sortant Patrice Talon, s’est déroulée dans le calme. Mais, ce climat serein s’est imposé non sans passer par une campagne électorale marquée par de forts contrastes. Aujourd’hui encore, la polarisation des forces politiques continue d'alimenter les tensions dans le pays. Un climat général de méfiance et de frustration semble avoir remplacé le calme et la sérénité enregistrés pendant le scrutin. L’on compte déjà plusieurs arrestations au sein de la population.  

Charité post-électorale, dialogue et réconciliation

Cette triste réalité a été déplorée par les évêques béninois dans le message final de leur assemblée plénière de juin dernier. Ils lançaient un appel pressant à la classe politique pour qu'elle œuvre à la construction d'un nouvel ordre de vivre ensemble fondé sur la participation de tous, le dialogue, la tolérance et la réconciliation. Afin de mener à bien cette demande, la Conférence épiscopale béninoise a décidé de lancer un projet intitulé "Charité post-électorale, dialogue et réconciliation" pour venir en aide aux victimes des violences qui ont marqué les élections législatives de 2019, les élections locales de 2020 et la dernière élection présidentielle de cette année. 

Réduire la fracture sociale

Le projet consiste en une série d'initiatives menées avec les différents groupes de personnes qui ont été affectées par la violence électorale. «L'objectif est de réduire la fracture sociale et de jeter les bases de la réconciliation et de la paix  avec des actions concrètes, favorisant ainsi le développement intégral du pays», explique Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou. «Il s'agit d'initiatives qui nécessitent la contribution spirituelle de toute l'Église et la mise à disposition de plus de ressources humaines, financières et techniques pour gérer les conflits dans une perspective chrétienne», a souligné le prélat, tout en demandant le soutien des responsables politiques et de toutes les personnes de bonne volonté, dont la générosité a permis de réunir les fonds initiaux du projet. Et de conclure par cette invitation : «J'invite chacun à réveiller les ressources intérieures de bonté, de fraternité, de pardon mutuel et de conversion afin que chacun accepte de faire un, deux, trois pas ou plus sur le chemin de l'écoute mutuelle, du dialogue et de la réconciliation».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

26 août 2021, 11:09