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M. Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger/Congo-Brazzaville (Ph.: JP Bodjoko, SJ/Vaticannews) M. Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger/Congo-Brazzaville (Ph.: JP Bodjoko, SJ/Vaticannews) 

Congo : Echange des instruments de ratification de l’accord-cadre avec le Saint-Siège

Au Palais apostolique du Saint-Siège, au Vatican, a eu lieu le mardi 2 juillet 2019, l’échange des instruments de ratification de l’accord-cadre entre le Saint-Siège et la République du Congo sur les relations entre l’Église catholique et l’État, signé à Brazzaville le 3 février 2017.

Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican

La cérémonie d’échange des instruments de ratification de l’accord-cadre entre le Saint-Siège et la République du Congo a eu lieu en présence notamment du Cardinal-secrétaire d’État Pietro Parolin, de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, et de M. Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger. Ce dernier, s’entretenant ensuite avec Radio Vatican, a tout d’abord évoqué la place de l’Eglise catholique dans son pays, cette Eglise qui « a porté les lumières initiales » en construisant les premières écoles primaires, puis des collèges et des lycées. Aujourd’hui, elle est en train de construire une université.

Un accord-cadre tant attendu

« Nous avons travaillé pendant près de 16 ans sur cet accord-cadre qui a finalement été signé en 2017 lors du passage à Brazzaville du Cardinal-secrétaire d’Etat du Saint-Siège, Pietro Parolin », a reconnu le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger.

C’est un accord-cadre qui ouvre toutes les perspectives en matière de coopération aussi bien dans le domaine de l’éducation, de la santé que celui de l’humanitaire. « Désormais, nous avons un cadre juridique qui est cet accord-cadre qui permet d’avoir un travail plus coordonné, plus ordonné et qui s’inscrit dans la durée, dans une nouvelle perspective qui s’ouvre dans la coopération entre l’Etat congolais et le Saint-Siège », a précisé M. Gakosso. Il a aussi indiqué que le gouvernement de son pays a, avec cet accord-cadre, des obligations vis-à-vis de l’Eglise et des hommes d’Eglise. « Nous avons par exemple l’obligation de protection. On doit créer toutes les conditions pour que la mission évangélique se déroule dans les meilleures conditions possibles », a-t-il souligné.

Le climat entre l’Etat congolais et l’Eglise est au beau fixe

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger a reconnu que le climat entre l’Eglise et l’Etat n’avait pas été un long fleuve tranquille. Au commencement, a-t-il raconté, le Congo (-Brazzaville) a eu comme premier président un homme d’Eglise (l’Abbé Fulbert Youlou) qui a été renversé par des révolutionnaires dans les années 60 sous la pression des syndicats. Et quand ces révolutionnaires se sont installés au pouvoir, la relation avec l’Eglise s’est détériorée, au point qu’une partie du patrimoine de l’Eglise a été spoliée. « Mais tout cela appartient au passé, puisque les biens de l’Eglise lui ont été restitués intégralement », soutient le ministre Gakosso. Pour le moment le climat entre l’Eglise et l’Etat est un des meilleurs. Pour preuve, a-t-il affirmé, « Nous avons reçu le pape Jean-Paul II à Brazzaville en 1980 et nous avons reçu le Cardinal-secrétaire d’Etat du Saint-Siège, Pietro Parolin en 2017, espérant, avec nos frères de la République démocratique du Congo, accueillir Sa Sainteté le Pape François ».

Pour l’homme d’Etat congolais, entre l’Eglise et la République du Congo, le ciel est bleu, « complètement bleu ». S’il y a quelques preuves pour corroborer cette affirmation, M Gakosso cite la réhabilitation de la basilique Sainte-Anne de Brazzaville, aux frais de l’Etat, notamment du ministère de la Culture et des arts dont il avait la charge à l’époque. Il fait aussi mention du don d’un joli bâtiment, « un joyau architectural » à Brazzaville, du président Denis Sassou-Nguesso à l’Association des Conférences épiscopales d’Afrique centrale, sans oublier une grande chapelle construite dans la localité d’Oyo puis offerte à l’Eglise par le président congolais. « C’est révélateur de l’excellence des relations qu’il y a aujourd’hui entre l’Eglise et l’Etat », a affirmé le M. Gakosso en guise de conclusion.

Entretien de M. Jean-Claude Gakosso avec Jean-Pierre Bodjoko, SJ

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03 juillet 2019, 17:33