Le Pape assiste à une danse lors d'une rencontre avec les jeunes de Macédoine du Nord, à Skopje, le 7 mai 2019. Le Pape assiste à une danse lors d'une rencontre avec les jeunes de Macédoine du Nord, à Skopje, le 7 mai 2019. 

Pape François: la violence contre les femmes, une profanation de Dieu

Faire beaucoup plus pour la dignité de chaque femme: c’est le message du Pape François à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Il est souvent revenu sur ce thème depuis le début de son pontificat.

Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican

«Trop souvent les femmes sont offensées, abusées, violées, incitées à la prostitution. Si nous voulons un monde meilleur, qui soit une maison de paix et non une cour de guerre, nous devons tous faire beaucoup plus pour la dignité de chaque femme.» Le tweet du Pape François était dédié à la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, mercredi 25 novembre.  

Pour saisir le degré de civilisation d'un peuple, d'une société ou d'un homme, il suffit de regarder à travers les murs d'une maison, sur le bord d'une route, parmi les images d'un film ou d'une publicité. «De la façon dont nous traitons le corps d'une femme nous comprenons notre niveau d'humanité», avait déclaré le Pape François lors de la messe du 1er janvier dernier.

«Les femmes sont des sources de vie. Pourtant, elles sont continuellement offensées, battues, violées, incitées à se prostituer et à supprimer la vie qu'elles portent. Toute violence infligée aux femmes est une profanation de Dieu», avait-il martelé en cette occasion de la Solennité de Sainte-Marie Mère de Dieu.

Liberté et dignité

Lors d'une autre fête mariale, en 2016, en la Solennité de l'Assomption, le Pape avait rappelé que le cantique du Magnificat, le chant de Marie, nous amène à penser aussi à de nombreuses situations douloureuses actuelles, en particulier pour les femmes victimes de la violence, «les femmes esclaves de l'arrogance des puissants, les jeunes filles contraintes à des travaux inhumains, les femmes obligées de s'abandonner corps et âme à la cupidité des hommes».

«Que le début d'une vie de paix, de justice et d'amour vienne pour elles le plus tôt possible en attendant le jour où elles se sentiront enfin saisies par des mains qui ne les humilient pas, mais qui les soulèvent avec tendresse et les conduisent sur le chemin de la vie», espérait François, qui durant ses années de sacerdoce et d’épiscopat en Argentine s’était toujours montré très attentif aux femmes victimes de la traite.

Les femmes esclaves

Dans l'interview du Pape par Valentina Alazraki, diffusée par la chaîne mexicaine Televisa en 2019, le Souverain Pontife a souligné que «le monde sans femmes ne fonctionne pas». Mais dans différentes régions de la planète, même en Europe, elles sont réduites à l'esclavage.

«Quand j'ai visité un centre de réhabilitation pour jeunes filles durant l’Année de la miséricorde une d'entre elles avait une oreille coupée, parce qu'elle n'avait pas apporté assez d'argent, avait raconté François. Les proxénètes exercent un contrôle spécial sur les clients, donc si la fille ne fait pas son devoir, ils la battent ou la punissent comme ça. Des femmes esclaves», s’était attristé le Pape

La vocation humaine, sans la femme, ne peut se réaliser

«La femme offre une contribution indispensable à la société, notamment par sa sensibilité et son intuition envers l'autre, le faible, celui qui n’a pas de pouvoir.» Le Saint-Père l'a affirmé lorsqu'il a rencontré, le 25 janvier 2014, les participantes au Congrès national promu par le Centre italien des femmes.

«Les dons de délicatesse, de sensibilité et de tendresse particulières, dont l'âme féminine est riche, représentent non seulement une véritable force pour la vie des familles, pour le rayonnement d'une atmosphère de sérénité et d'harmonie, mais une réalité sans laquelle la vocation humaine serait impossible. Et c'est important. Sans ces attitudes, sans ces qualités des femmes, la vocation humaine ne peut se réaliser», avait alors insisté François.

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25 novembre 2020, 16:52