Le Pape échangeant avec Linda Ghisoni lors de la Rencontre sur la protection des mineurs. Le Pape échangeant avec Linda Ghisoni lors de la Rencontre sur la protection des mineurs. 

Le Pape souligne l’importance de la parole féminine dans l’Église

Suite à l’intervention de Linda Ghisoni, en ce deuxième jour de la Rencontre sur la protection des mineurs, le Pape a pris spontanément la parole pour remarquer l’importance de la prise de parole des femmes dans les assemblées ecclésiales.

La prise de parole du Pape François n’était pas inscrite au programme, mais le Souverain Pontife a tenu à reprendre le micro après le discours de la sous-secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie. Cette première intervention féminine devant une assemblée constituée essentiellement d’évêques a permis de refléter la dimension du «génie féminin» qui est une caractéristique intrinsèque de l’Église, a expliqué le Pape.

«Inviter une femme à parler sur les blessures de l’Église, c’est inviter l’Église à parler sur elle-même, sur les blessures qu’elle a», a souligné François. Sans pour autant faire du «féminisme ecclésiastique», le Pape a souligné l’importance de bien prendre conscience de la dimension féminine et maternelle de l’Église. Sans cette conscience, l’Église risque de n’être qu’une organisation de type «syndical», a souligné François.

Le Pape salué la dimension maternelle de la réflexion de Linda Ghisoni. «Il ne s’agit pas de donner plus de fonctions à la femme dans l’Église. Certes, c’est bien, mais on ne résout pas le problème comme ça. Il s’agit d’intégrer la femme comme figure de l’Église dans notre pensée», a-t-il souligné.

Linda Ghisoni était la première femme oratrice en session plénière dans le cadre de cette Rencontre sur la protection des mineurs, mais elle n'est pas la dernière. La troisième journée sera marquée par deux autres interventions féminines. La religieuse nigériane Veronica Openibo, supérieure générale de la Congrégation des sœurs du Saint Enfant Jésus, prononcera le premier discours à 9h15 au sujet de la façon dont la mission de l’Église doit tenir compte de la protection des enfants, et la journaliste mexicaine Valentina Alazraki s’exprimera à 16h au sujet des problèmes de communication posés par cette problématique des abus sexuels sur mineurs. Un tiers des discours en sessions plénières sont donc assurés par des femmes.

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22 février 2019, 19:09