Le président français à l'École militaire à Paris, le 7 février 2020, pour délivrer le discours de son quinquennat sur la stratégie de défense et la dissuasion nucléaire. Le président français à l'École militaire à Paris, le 7 février 2020, pour délivrer le discours de son quinquennat sur la stratégie de défense et la dissuasion nucléaire.  

La France appelle à un sursaut européen en matière de dissuasion nucléaire

La stratégie française en matière de défense et de nucléaire au centre de l’allocution d’Emmanuel Macron ce matin devant les militaires. À l’École de guerre de Paris, devant un parterre d’officiers et hauts gradés, le président français a plaidé pour que les Européens proposent un agenda international de maîtrise des armements.

Un discours d’une heure de mobilisation des Européens, «qui ne peuvent se cantonner à un rôle de spectateurs face à la course aux armements nucléaires», a d’emblée déclaré le président français.

Les Européens, associés aux négociations d'un futur traité

Emmanuel Macron prône ainsi «une alliance forte» avec les États-Unis, mais le nerf de la guerre réside, selon lui, dans l’autonomie européenne. À l'occasion de son discours, une tradition de la Vème République devant le monde militaire, le président Macron a ainsi demandé à ce que les Européens soient signataires du prochain traité sur le nucléaire intermédiaire.

Concernant la France,  le chef de l’État, également chef des armées du pays, a précisé qu’elle avait réduit son arsenal nucléaire à moins de 300 têtes, vantant ainsi un «bilan exemplaire» en matière de désarmement. À noter que la dissuasion nucléaire représente 12 % de l'enveloppe globale accordée à la défense en 2018 par la loi de programmation militaire, soit 37 milliards d'euros sur sept ans. 

 

Seule la France possède l'arme atomique dans l'UE

La France qui veut donc figurer en tête de ce sursaut européen en matière de dissuasion nucléaire, est par ailleurs devenue après le Brexit le seul pays de l’UE à disposer de l’arme atomique. Mais Emmanuel Macron a affirmé que le Brexit ne «changeait rien» à «la coopération sur les sujets nucléaires» entre Paris et Londres.

Ce 13 février 2020 marquera le 60ème anniversaire du premier essai nucléaire français dans le Sahara, tandis qu'au printemps, à New York, doit se tenir l'importante conférence d’examen du Traité de non-prolifération (TNP), traité international conclu en 1968. La France n'y a adhéré qu'en 1992. 

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07 février 2020, 12:29