49 personnes tuées dans une nouvelle attaque au Mali
Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican
Au lendemain de l’attaque, celle-ci n’était toujours pas revendiquée. Un communiqué du gouvernement malien parle d’une attaque terroriste, les assaillants auraient tiré des obus, puis, à pied ou à motos, lourdement armés, se sont rendus dans un camp militaire près de la frontière avec le Niger. La situation est désormais «sous contrôle» a déclaré le porte parole du gouvernement Yaya Sangaré, des renforts ont été envoyés sur la zone. Le ministre de la communication a également fait état de «dix rescapés» et de «dégâts matériels importants» à Indelimane, dans la localité d'Ansongo, dans le secteur de Ménaka (nord-est). Avec l'attaque de vendredi, l'armée malienne subit une de ses plus lourdes pertes depuis plusieurs années.
Cette énième attaque rappelle à quel point la situation est tendue dans le nord du Mali: il y a tout juste un mois, au moins une quarantaine de personnes ont été tuées dans deux assauts djihadistes.
Difficile application des accords d'Alger
Les groupes jihadistes en effet pullulent dans le région et réduisent bien souvent à néant les efforts des autorités pour la paix. Cette semaine se réunissait le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le mouvement en majorité touareg qui coopère avec le pouvoir et des anciens rebelles. Il cherche à regrouper tous les groupes armés du pays au sein d’un mouvement politique.
Les opérations de désarmement volontaire continuent dans le pays, conformément aux accords de paix d’Alger signé en 2015, mais les attaques de ces derniers mois viennent rappeler aux Maliens que les mouvements jihadistes qui avaient mis la main sur le nord du pays en 2012 n'ont jamais été véritablement éradiqués.
En mars 2019, à l’issue de l’Angelus, le Pape François assurait de ses prières pour les nombreuses victimes des récents attentats survenus au Sahel.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici