Le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. Le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. 

Le cardinal Turkson invite au respect des droits des migrants

Le cardinal Peter Turkson a ouvert la conférence intitulée « Xénophobie, racisme et nationalisme populiste dans le contexte de la migration globale », qui se tient jusqu’à jeudi à Rome.

Cette conférence internationale sur le thème «Xénophobie, racisme et nationalisme populiste dans le contexte de la migration globale» est organisé conjointement par le Dicastère pour le Service du Développement intégral et par le Conseil œcuménique des Églises, en collaboration avec le Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens.

Dans son intervention, le cardinal Turkson a déclaré que la conférence vise à s’interroger sur la façon dont «les sociétés d’accueil interagissent avec les nouveaux arrivés, sur le regard qu’elles portent sur l’étranger». Nous observons «des histoires d’hommes et de femmes, d’enfants qui mettent leurs vies en danger à la recherche d’une vie meilleure. Les vies de ces personnes, leurs blessures et leurs espérances, interpellent nos consciences et nous conduisent à réfléchir sur le regard que les sociétés d’accueil font sur les nouveaux arrivés.» Le cardinal s’est demandé si vraiment l’humanité, depuis la Déclaration universelle des Droits de l’Homme signée en 1948, «a su construire des sociétés dans lesquelles la race, le sexe, la couleur, la langue, la religion, l’opinion politique, l’origine nationale ou sociale, la richesse ou la pauvreté ne sont pas des motifs suffisants pour justifier l’indifférence, la marginalisation, la haine, l’exclusion ou la mise à l’écart d’un être humain.»

Le cardinal ghanéen a regretté que la mondialisation s’accompagne d’un certain délitement des relations humaines. Il est revenu sur les propos de Benoît XVI qui dans l’encyclique Caritas in Veritate affirmait : «La société toujours plus globalisée nous rend proches, mais ne nous rend pas frères.» Le préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral a conclu que le congrès aidera à réfléchir sur le rôle que les Églises sont appelées à assumer dans ce contexte délicat des migrations.

 

 

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18 septembre 2018, 19:25