Le Pape salue «le tempérament énergique» de Silvio Berlusconi
Son séjour post-opératoire à l’hôpital Gemelli ne l’empêche nullement de lire la presse et de se tenir informé. Ce lundi matin, le Pape a fait parvenir un télégramme de condoléances, signé par le cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, à la fille ainée de Silvio Berlusconi décédé quelques heures plus tôt à Milan. François «a souhaité témoigner» à Maria Elvira (plus connue comme Marina) et aux membres de la famille, sa proximité, les assurant «de sa participation sincère au deuil d'un protagoniste de la vie politique italienne, qui a exercé des responsabilités publiques avec un tempérament énergique».
Le Pape «invoque du Seigneur la paix éternelle pour lui et la consolation du cœur pour ceux qui pleurent sa disparition», poursuit le cardinal Parolin. Le Secrétaire d’État affirme s'associer aux condoléances du Pape «avec un souvenir fervent dans la prière».
Phénix de la vie politique
L'ancien président du Conseil italien est mort ce matin, entouré de ses proches, à l'hôpital San Rafaelle de Milan où il avait été réadmis vendredi dernier. Il avait déjà passé 45 jours dans cet établissement de santé entre les mois d’avril et de mai. On découvrait alors que l’ancien «Cavaliere» était atteint d’une leucémie.
À 86 ans, Silvio Belusconi, véritable «phénix de la vie politique», aura laissé une trace indélébile dans la vie politique italienne, tant par ses frasques qui ont défrayé la chronique judiciaire que par sa capacité à parler avec tous les grands de ce monde.
Sa trajectoire fascinait, lui qui avait commencé par chanter des chansons d’amour napolitaines, pour gagner sa vie lors de ses études, avant de devenir un entrepreneur à succès, dans le monde du bâtiment, des médias et de l’édition. Patron ensuite de l’emblématique club de foot Milan AC, il fut à plusieurs reprises l’homme le plus riche d’Italie.
Le fondateur du parti «Forza italia» fut à trois reprises président du Conseil, de mai à décembre 1994, de 2001 à 2006, enfin, de 2008 à 2011.
De nombreuses réactions
Les réactions, sans surprise, sont très nombreuses dans la péninsule: la chef du gouvernement Giorgia Meloni a salué la mémoire de son allié politique, voyant en lui «un battant». «C'était, dit-elle, un homme qui n'avait pas peur de défendre ses convictions et c'est précisément son courage et sa détermination qui ont fait de lui l'un des hommes les plus influents de l'histoire de l'Italie». «Aujourd'hui, un grand Italien nous fait ses adieux. L'un des plus grands de tous les temps», a tweeté Matteo Salvini, vice-président du gouvernement et patron de la Ligue. «C’est une douleur immense, simplement merci», a dit de son côté l’un de ses compagnons de route, Antonio Tajani, l’autre vice-président du Conseil italien et coordinateur national de Forza Italia, qui a anticipé son retour d’un déplacement aux États-Unis.
Les funérailles d’État de Silvio Berlusconi seront célébrées par Mgr Mario Delpini, archevêque de Milan, mercredi 14 juin à 15h00, en la cathédrale de Milan, indique le diocèse de la capitale économique du pays.
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