Une décharge, conséquence de la surconsommation Une décharge, conséquence de la surconsommation 

Pour le Pape, il faut dépasser la culture du jetable

Le Pape François a reçu ce jeudi matin au Vatican la délégation des chefs religieux du Grand Manchester, engagés dans la défense de l’environnement. À l’avant-veille de la Journée de la Terre, le Saint-Père a salué leur travail en faveur d’une conversion écologique plus que jamais nécessaire.

L’engagement pour «accroitre la conscience de l’urgente nécessité de protéger l’environnement et de travailler concrètement à affronter les effets du changement climatique» du groupe des chefs religieux du Grand Manchester, au Royaume-Uni, est d’autant plus louable qu’il vient d’une ville «étroitement liée à la révolution industrielle». Le Pape François salue ainsi ce jeudi 20 avril la visite de cette délégation interreligieuse britannique qui témoigne par ses actions sur le terrain «de la dimension intrinsèquement morale et religieuse de notre devoir de protéger l’environnement, comme don de Dieu que nous devons administrer de manière responsable».

Former les esprits et les coeurs

Guidés chacun par la sagesse de leurs traditions, les membres de ce groupe contribuent à «une conversion écologique nécessaire fondée sur les valeurs du respect pour la nature, de la sobriété, de la solidarité humaine et de la préoccupation pour le futur de la société» apprécie François. Ces hommes et ces femmes de foi s’engagent ainsi «à former les esprits et les cœurs des jeunes et à satisfaire leur exigence d’un changement de route et de politiques de long terme, qui aient pour objectif le développement humain durable et intégral».

Ce témoignage, assure le Pape, est d’autant plus significatif qu’il devient de plus en plus évident que «notre engagement actuel pour la sauvegarde de la création, don de Dieu, doit s’insérer dans un effort plus grand pour promouvoir l’écologie intégrale qui respecte la dignité et la valeur de chaque personne humaine et reconnaisse les conséquences tragiques de la dégradation de l’environnement sur la vie des pauvres». Il faut reconnaître, insiste François, que «la crise environnementale et la crise sociale de notre temps ne sont pas deux crises séparées mais une unique crise» qui nécessite «la création de modèles économiques nouveaux et de long terme» dépassant «la culture du jetable et du déchet générée par le consumérisme et par une indifférence globalisée qui inhibe les efforts pour affronter ces problèmes humains et sociaux dans la perspective du bien commun».

 

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20 avril 2023, 12:51