Le Pape, très préoccupé, prie pour la Birmanie

Après la prière de l’angélus ce dimanche, le Pape François a exprimé sa vive préoccupation pour la Birmanie, une semaine après la prise du pouvoir par l’armée. Il a appelé toutes les parties prenantes à promouvoir le bien commun, la justice sociale et la stabilité nationale pour une harmonieuse cohabitation démocratique.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Je suis avec vive préoccupation les développements de la situation qui s’est créée en Birmanie, pays que je porte dans mon cœur avec tant d’affection depuis ma visite apostolique en 2017». Presque une semaine après la prise du pouvoir par les militaires, «en ce moment si délicat», le Pape François a voulu assurer de nouveau sa «proximité spirituelle», sa «prière» et sa «solidarité» avec le peuple de Birmanie et prie «pour que ceux ont des responsabilités dans le pays se mettent sincèrement à disposition pour servir le bien commun, promouvant la justice sociale et la stabilité nationale en vue d’une harmonieuse cohabitation démocratique».

 

Le Saint-Père relaie ainsi le message adressé au cours de la semaine par le cardinal Charles M . Bo, archevêque de Rangoun et président de la conférence des évêques birmans qui a affirmé que «la paix est possible. La paix est la seule voie et la démocratie est la lumière de cette voie».

Arrestations des démocrates, manifestations du peuple

Les militaires ont arrêté lundi 1er février Aung San Suu Kyi, la cheffe de facto du gouvernement birman, ainsi que le président de la République et divers responsables de leur parti, la LND, la ligue nationale pour la démocratie. L’armée a également procédé à de nombreuses arrestations de personnalités engagées en faveur de la démocratie. Pour justifier son coup d’État, elle a accusé la LND d’avoir eu recours à des fraudes massives pour remporter très largement les législatives de novembre dernier.

Depuis, des manifestations ont lieu pour protester contre cette remise en cause de la démocratie. La communauté internationale, dans son ensemble, a largement condamné le renversement des institutions démocratiques et appelé à la libération des prisonniers politiques. Le cardinal Bo a lui aussi réclamé que les personnes arrêtées soient relâchées. L'Église a appelé à une journée de jeûne et de prière ce dimanche pour réitérer l'appel lancé précédemment par l'archevêque de Rangoun.

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07 février 2021, 12:57