L'ancien prisonnier Oleg Sentsov retrouvant sa fille à l'aéroport de Kiev, le 7 septembre 2019. L'ancien prisonnier Oleg Sentsov retrouvant sa fille à l'aéroport de Kiev, le 7 septembre 2019. 

Le Pape se réjouit de l’échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie

Au terme de la prière de l’Angélus, ce dimanche 15 septembre, le Pape François a salué l’échange de prisonniers organisé entre l’Ukraine et la Russie, qui semble marquer une détente entre les deux pays, en conflit larvé depuis 2014.

Depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Pape François a rappelé que «le longuement attendu échange de prisonniers entre la Fédération de Russie et l’Ukraine a été réalisé la semaine dernière. Je me réjouis pour les personnes libérées, lesquelles ont pu embrasser de nouveau leurs proches, et je continue à prier pour une rapide fin du conflit et pour la paix durable en Ukraine orientale». Ces dernières années, le Pape a manifesté à de nombreuses reprises son attention aux personnes affectées par la guerre du Donbass qui, depuis cinq ans et demi, a fait au moins 13 000 morts et provoqué le déplacement de plus de deux millions de civils.

Cet échange de prisonniers a notamment impliqué le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné depuis 2014, et qui a fait une longue grève de la faim afin de protester contre sa condamnation et ses conditions de détention en Sibérie. En octobre 2018, il avait été choisi pour le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, décerné par le Parlement européen. Au total, 35 prisonniers ont été libérés de chaque côté, et un nouvel échange serait en cours de négociation.

Ces libérations représentent le premier signe de détente tangible entre les deux pays depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président Volodymyr Zelensky au printemps dernier en Ukraine. Présent à Rome cette semaine, le chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Sviatoslav Chevtchouk, s’était déclaré «heureux» de cet échange de prisonniers. Comme Église, «nous avons collaboré à tous les niveaux», en travaillant «pour le bien des personnes», des «prisonniers de guerre», des proches restés à la maison, avait-il expliqué, en implorant que «tous les otages retournent à la maison», parce que la vie humaine n’est pas une marchandise d’échange.

Applaudissements pour les nouveaux bienheureux

Toujours dans le cadre de l’Angélus, le Pape François a également rappelé qu’hier à Forli, en Émilie-Romagne, a été béatifiée Benedetta Bianchi Porro, une laïque italienne décédée en 1964 à seulement 28 ans. «Toute sa vie a été marquée par la maladie, et le Seigneur lui a donné la grâce de la supporter, et même de la transformer en témoignage lumineux de foi et d’amour».

Par ailleurs, une autre béatification a eu lieu ce dimanche, à Limbourg, en Allemagne : celle du prêtre pallotin Richard Henkes, «tué en haine de la foi à Dachau en 1945», a rappelé le Pape François. «Que l’exemple de ces deux courageux disciples du Christ soutienne aussi notre chemin de sainteté», a-t-il lancé avant de demander à la foule présente d’applaudir les deux nouveaux bienheureux.

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15 septembre 2019, 12:45