Le Pape lors de l'audience générale Le Pape lors de l'audience générale 

Audience : seul ce qui porte la signature de Dieu perdure

François a poursuivi sa série de catéchèses sur les Actes des Apôtres en se penchant ce mercredi, place Saint-Pierre, sur les critères de discernement du sage Gamaliel. Le Pape a souligné que les projets humains pouvaient faillir au contraire de ceux qui portaient la signature de Dieu, destinés à durer.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Les Apôtres, de «lâches» quand Jésus fut arrêté, devinrent «courageux» grâce à l’Esprit Saint reçu à la Pentecôte. C’est ainsi que le Pape explique dans sa catéchèse le changement d’attitude des douze Apôtres qui trouvent la force devant le Conseil suprême de prêcher malgré l’hostilité de ses membres.

Ce «courage impressionnant», nous pouvons nous aussi l’avoir, affirme François «si nous avons à l’intérieur de nous l’Esprit Saint». Il nous permettra «d’avoir le courage d’avancer, le courage de vaincre de nombreuses luttes, non pour nous, mais pour l’Esprit Saint». «Les Apôtres sont “les mégaphones” de l’Esprit Saint, envoyé par le Ressuscité pour diffuser avec promptitude et sans hésitation la Parole qui donne le salut». Ils agissent comme l’ont fait par la suite les martyrs, y compris ceux de notre temps.

«Les martyrs donnent leur vie, ils ne cachent pas le fait d’être chrétiens», rappelle le Pape, qui évoque alors le souvenir des coptes égyptiens égorgés par des membres de Daesh sur une plage de Libye. «Ils n’avaient pas liquidé leur foi parce que l’Esprit Saint était avec eux», précise-t-il.

Une détermination qui effraie

Cette résolution des Apôtres dans la diffusion de la Parole de Jésus ébranle ainsi «le système religieux» hébraïque, constate le Pape. C’est cette détermination qui provoque les persécutions contre les chrétiens, explique-t-il. Le sage Gamaliel, dont il est question dans l’extrait des Actes des Apôtres lu lors de la catéchèse, tranche par sa position, enseignant à ses frères l’art du discernement devant des situations inhabituelles. Il démontre que «chaque projet humain peut recueillir d'abord le consensus puis sombrer, alors que tout ce qui vient d'en haut et porte la "signature" de Dieu est destiné à durer».

Le Pape cite alors, à valeur d’exemples, les grands empires ou les dictatures du siècle passé qui n’ont pas duré parce que Dieu n’était pas avec eux. «Pensons à l’histoire des chrétiens, à l’histoire même de l’Église, avec tous ses péchés, avec tous ses scandales, avec toutes ces choses affreuses au cours de ces deux derniers siècles. Et pourquoi ne s’est-elle pas écroulée? s’interroge François. Parce que Dieu est là. Nous sommes pécheurs, et nous faisons scandale tant de fois. Mais Dieu est avec nous et Dieu nous sauve nous d’abord, puis eux. Le Seigneur sauve toujours».

Gamaliel permet ainsi aux membres du Conseil de «voir l’événement chrétien avec une lumière nouvelle» et offre des critères de discernement qui permettent de reconnaitre l’arbre à ses fruits.

 

 

 

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18 septembre 2019, 11:34