Le Pape lors de l'angélus le 22 septembre 2019 Le Pape lors de l'angélus le 22 septembre 2019 

Angélus : le Pape appelle à transformer les richesses en relations

Le Pape a rappelé lors de l’angélus place Saint-Pierre que nous avons toujours le temps de guérir le mal causé avec le bien. Le Seigneur nous sera reconnaissant pour notre habileté.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

L’évangile de ce dimanche relate l’histoire du gérant malhonnête qui a volé son maître et qui, confondu par ce dernier, cherche un moyen de sauver ses arrières en jouant d’habileté (Lc 16, 1-13). Le Pape dénonce ainsi la «corruption» si commune encore aujourd'hui. Si Jésus partage cet exemple, «ce n’est certainement pas pour exhorter à la malhonnêteté, mais à l’habilité» met au point le Pape. L’habileté, c’est cette combinaison «d’intelligence et de fourberie qui te permet de dépasser des situations difficiles», précise François.

Quand Jésus invite les disciples à se faire «des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles», Il invite à «inverser la roue». La richesse, pécuniaire ou matérielle, en effet, «peut pousser à ériger des murs, à créer des divisions et des discriminations».

Réparer le mal par le bien

Ce à quoi Jésus invite, c’est donc à «transformer les biens et les richesses en relations parce que les personnes valent plus que les choses et comptent plus que les richesses possédées». Ce qui compte, ajoute le Pape, «c’est qui crée et maintient vivant tant de liens, tant de relations, tant d’amitiés à travers les diverses “richesses”, c’est-à-dire les divers dons dont Dieu nous a dotés».

La finalité ultime de l’exhortation de Jésus – « pour que ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles» - signifie que, quand nous serons accueillis au Paradis, nous le serons par Dieu mais aussi par ceux «avec qui nous avons partagé, administrant bien ce que le Seigneur a mis dans nos mains», autrement dit, en transformant «les richesses en instruments de fraternité et de solidarité».

Malgré nos manquements et nos échecs, «nous avons toujours le temps de guérir le mal causé par le bien», assure le Pape. «Qui fait couler les larmes, qu’il rende heureux quelqu’un ; quiconque a détourné, qu’il donne à qui a besoin». Nous serons ainsi loués par le Seigneur pour notre habileté, pour notre sagesse d’enfant de Dieu qui se remet en jeu pour le Règne des Cieux.

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22 septembre 2019, 12:08