Un immeuble avec des bureaux de vote à Quezon City, aux Philippines, le 9 mai 2022 Un immeuble avec des bureaux de vote à Quezon City, aux Philippines, le 9 mai 2022  Les dossiers de Radio Vatican

L’espoir ténu d’un «réveil» après les élections aux Philippines

Des élections générales se tiennent dans l’archipel du Pacifique ce lundi 9 mai. Ferdinand Marcos junior, le fils de l’ancien dictateur Ferdinand Marcos, qui s’est allié avec la fille de Duterte, est donné comme favori dans ce pays marqué par la violence et les inégalités. Témoignage d’un missionnaire français sur place.

Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Qui succèdera à Rodrigo Duterte aux Philippines ? Après un mandat de six ans, l’actuel président ne peut pas se représenter. Parmi les favoris à sa succession, un nom bien connu des Philippins: Ferdinand Marcos junior, le fils de l’ancien dictateur Ferdinand Marcos, qui s’est allié avec la fille de Duterte. Après une habile campagne sur les réseaux sociaux, il est crédité de 56% des intentions de vote. Leni Robredo, actuelle vice-présidente et farouche opposante de Duterte est quant à elle deuxième dans les sondages.


Trois morts lors de l’ouverture d’un bureau de vote

Environ 67 millions de Philippins sont appelés à voter pour ces élections, qui permettront aussi de désigner le vice-président, les députés, la moitié des sénateurs, les 81 gouverneurs de province et d’autres élus locaux. Un seul tour de scrutin est prévu et les résultats devraient être connus dans la semaine. Trois agents de sécurité ont été tués ce lundi dans le sud du pays quand des hommes armés ont ouvert le feu dans un bureau de vote.

Dans la plus grande nation catholique d’Asie, la population est toujours minée par la violence, les inégalités socio-économiques, le trafic de drogue et la corruption. Le long confinement durant la pandémie de Covid-19 a également nui à la scolarisation des jeunes.

La politique musclée de Rodrigo Duterte n’a pas amélioré la situation, comme le constate le père Bernard Holzer, assomptionniste aux Philippines depuis 16 ans, responsable de la formation des jeunes religieux de sa congrégation, et directeur d’une école de langues. Le prêtre espère une «prise de conscience» en cas de victoire de Ferdinand Marcos junior. 

Entretien avec le père Bernard Holzer, a.a.

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09 mai 2022, 12:26