Un massacre similaire avait eu lieu en août 2019 dans le village d'Aldeia da Paz. Un massacre similaire avait eu lieu en août 2019 dans le village d'Aldeia da Paz. 

Mozambique: massacre de civils à Cabo Delgado

Une nouvelle attaque terroriste dans cette province du Nord a causé la mort de dizaines de civils, atrocement assassinés ; des dizaines de femmes et d’enfants ont également été enlevés. Les Nations Unies réclament une enquête.

Les faits se sont en réalité produits la semaine dernière mais n’ont été rapportés que ces dernières heures, les assaillants ayant coupé les lignes de téléphone au moment de l’attaque.

D’après les informations recueillies par la BBC et le site internet lusophone Plataforma Media, les terroristes ont lancé l’assaut sur le district de Muidumbe, pillant plusieurs villages avant de les brûler, enlevant des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants.

Des captifs auraient ensuite été amenés sur un terrain de foot à proximité pour y être exécutés ; selon le témoignage d’un officiel sur place, les corps retrouvés seraient ceux d’adolescents. Combien de victimes sont à déplorer ? Une cinquantaine, avancent plusieurs médias ; mais pour l’évêque de Pemba, Mgr Luiz Fernando Lisboa, il est pour l’heure impossible d’établir un bilan précis.

Informé des événements et se disant «choqué», le secrétaire général des Nations Unies appelle les autorités mozambicaines à enquêter sur ce massacre ; celles-ci n’ont pas encore réagi à la requête d'Antonio Guterres.

La situation ne cesse de se dégrader dans cette région septentrionale du Mozambique. Riche en gisements gaziers, la province de Cabo Delgado attire de nombreuses convoitises. Depuis 2017, des groupes terroristes, se revendiquant pour certains de l’État islamique, écument ce territoire, massacrant à volonté, semant l’épouvante parmi les populations civiles. Livrées à elles-mêmes face à ces exactions, ces dernières se sont lancées dans une fuite éperdue. On estime aujourd’hui à 300 000 le nombre de déplacés internes.

L’évêque de Pemba, Mgr Fernando Lisboa, alerte régulièrement sur la gravité de la situation, en appelant à la solidarité de la communauté internationale. Le Pape François s’était fait l’écho de ces appels de détresse lors de sa bénédiction Urbi et Orbi de Pâques, en avril dernier, contribuant à lever le voile sur ce conflit qui ravage le nord du Mozambique dans l’indifférence quasi-générale.

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11 novembre 2020, 16:19