Des migrants dans la "jungle de Calais", aujourd'hui démantelée. Des migrants dans la "jungle de Calais", aujourd'hui démantelée.  

Migrants à Calais: des ONG saisissent des rapporteurs de l'ONU

Treize associations, parmis lesquelles le Secours Catholique, dénoncent les conditions de vie "inhumaines" des migrants dans la ville du nord de la France, point de passage vers les côtes britanniques.

La situation des personnes migrantes vivant à Calais ne cesse de se détériorer et plusieurs ONG ont décidé de taper du  poing sur la table. Ce vendredi 14 août, treize associations ont annoncé avoir saisi la Défenseure des droits, Claire Hédon, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations-Unies pour les alerter sur les conditions de vie «inhumaines» sur place. 

Ces ONG, parmis lesquelles figurent l’Auberge des Migrants, Médecins du Monde ou le Secours Catholique-Caritas France , interpellent ces institutions «à dénoncer les exactions récurrentes commises par les pouvoirs publics et à intervenir auprès d’eux afin de les faire enfin cesser» peut-on lire dans un communiqué commun. «Depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire» et «la nomination de Gérald Darmanin à la tête du ministère de l’intérieur», la situation des exilés à Calais «n’a fait que se détériorer» relèvent-elles. 

Du 10 juillet au 12 août, ces associations ont recueilli 65 témoignages de migrants, d'humanitaires ou d'habitants de la région de Calais qui susscitent leur inquiétude et témoigne d'une dégradation des conditions de vie sur place. Y sont notamment déplorées des expulsions violentes, mais aussi la confiscation d'effets personnels, et plus grave, des «violations du droit à l'eau, à la santé ou à la nourriture»

Point de passage privilégié vers la Grande-Bretagne, Calais est depuis de longues années un point de tension sur les sujets migratoires en France. En 2017, le Défenseur des droits à l'époque, Jacques Toubon, avait déjà dénoncé une situation «indigne» et une pression «d'un niveau inédit» sur les migrants et les associations qui leur viennent en aide. Depuis le 1er janvier, au moins 856 migrants ont été interceptés par les autorités françaises après avoir tenté de traverser la Manche, selon un décompte de l'Agence France-Presse.

(Avec AFP)

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14 août 2020, 16:40