Le centre de traitement médical de Wuhan, Chine - 24 janvier 2020 Le centre de traitement médical de Wuhan, Chine - 24 janvier 2020 

Pas d’état d’urgence internationale face au virus chinois, selon l’OMS

En Chine, le bilan de l’épidémie du coronavirus apparu en décembre sur un marché de Wuhan s’alourdit. Dans un dernier bilan, les autorités du pays parlent de 25 morts, 830 cas de contamination avérés, et plus d’un millier de cas suspects en cours d’examen. L’Organisation Mondiale de la Santé, à l’issue d’une réunion ce jeudi à Genève, n’a pas déclaré d’urgence internationale, mais elle reste vigilante.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Le comité d'urgence de l’OMS a jugé qu'il était «trop tôt» pour déclarer l'état d'urgence internationale. Il a aussi assuré n’avoir «aucune preuve» d'une transmission du virus entre humains en dehors de la Chine. Dans le pays, celle-ci semble se limiter «à des groupes familiaux et à des travailleurs de la santé».

D’importantes mesures de confinement

Face à la crise, la Chine a décidé hier de mettre en quarantaine la métropole de Wuhan et ses 11 millions d'habitants. D'autres villes de la région sont également coupées du monde, avec des transports à l'arrêt. Une commune riveraine du Yangtsé, Jingzhou, a par exemple imposé une interdiction de quitter la ville en train, en bateau ou en autocar. La localité, qui compte plus de 6 millions d'habitants, est la neuvième à faire l'objet d'une telle mesure dans la région de Wuhan, foyer de l'épidémie.

Au total, 30 millions de personnes sont actuellement confinés. Pour l’OMS, ces décisions ne relèvent pas d’une évolution épidémiologique, mais de l’initiative du gouvernement. La Chine a pris les «mesures qu'elle juge appropriées pour contenir la propagation du coronavirus à Wuhan et dans d'autres villes». L’OMS espère que ces mesures «seront à la fois efficaces et de courte durée».

Quelques recommandations

L'organisation onusienne ne recommande pas de restrictions de voyages mais plutôt la mise en place de dépistages dans les aéroports. Tous les pays sont aussi priés de mettre en place des mesures pour détecter les cas d’infection. Difficile d’en faire plus, car il n’existe ni traitement ni vaccin contre la mystérieuse maladie.

Au total, près de 830 personnes ont été contaminées par ce virus de la famille du Sras, essentiellement sur le territoire chinois. Vingt-cinq d’entre elles sont mortes, toutes en Chine, dont 17 dans la ville de Wuhan ou dans la province dont elle est la capitale, le Hubei.

La prudence reste donc de mise. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a adressé cette mise en garde hier: «Ne vous méprenez pas (...) Il s'agit d'une urgence en Chine, mais pas encore au niveau international. Elle pourrait toutefois en devenir une»

(Avec AFP)

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24 janvier 2020, 08:07