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Syrie: après la chute de Raqqa, l'État islamique perd en puissance

Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon-2 et chercheur invité à l’Université de Stanford, à Washington (États-Unis), nous explique l'impact de la chute de Raqqa sur l'organisation État islamique.

Entretien - Le groupe État islamique a perdu la capitale de son califat autoproclamé. Ce mardi 17 octobre 2017, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé la reprise totale de la ville de Raqqa dans le nord du pays. Un champ de ruines et des amas de gravats qu’il reste à déminer. Soutenus par les frappes aériennes de la coalition internationale menée par Washington, les soldats arabo-kurdes arrivent ainsi au bout de quatre mois de combats intenses au cœur de la métropole pour en libérer chaque kilomètre carré. C’est aussi la fin de l’offensive «Colère de l'Euphrate» lancée il y a tout juste un an, en novembre 2016, tout autour du bastion djihadiste. Des affrontements qui auront mobilisé 30 000 membres des FDS et tué plus de 1100 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

La chute de Raqqa représente donc un sévère revers pour le groupe État islamique qui en avait fait son siège en Syrie depuis 2014. C’est d’ailleurs depuis Raqqa que les attentats meurtriers perpétrés dans le monde entier ont été planifiés. Avec cette victoire, la coalition internationale affirme avoir repris près de 90% du territoire syrien et irakien conquis par Daesh il y a trois ans.

Que représente la perte de la capitale djihadiste Raqqa pour l’organisation État islamique ? Marie Duhamel a posé la question à Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon-2 et chercheur invité à l’Université de Stanford, à Washington (États-Unis)

Interview Fabrice Balanche Syrie Raqqa

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18 octobre 2017, 17:53