Mgr Aurelio Gazzera – République Centrafricaine. Mgr Aurelio Gazzera – République Centrafricaine. 

L'Église centrafricaine appelle à la paix et à la bonne gouvernance

Ce pays d'Afrique centrale est en proie à l'instabilité politique depuis son indépendance en 1958. L'Église, déclare Mgr Aurelio Gazzera, évêque coadjuteur de Bangassou, continue inlassablement de faire entendre la voix de l'espérance, en appelant à surmonter l’instabilité pour parvenir à la paix, à la bonne gouvernance et au développement durable.

Vatican News

Une voix s'élève dans le silence des médias et de l'opposition. «Il faut désarmer les cœurs et les mains», a affirmé Mgr Aurelio Gazzera, carme missionnaire de Cuneo qui vit en Centrafrique depuis plus de trente ans. Après dix-sept années passées à Bozoum comme curé puis à Baoro, où il a fréquenté des écoles et des jardins d'enfants gérés par les carmes déchaussés, il a été nommé évêque coadjuteur de Bangassou par le Pape François, le 23 février dernier.

Un pays qui a besoin de structures et de développement

La République Centrafricaine est «un pays qui a besoin de structures, de développement», a expliqué Mgr Gazzera, ajoutant que «nous ne voyons pas d'engagement». Les rues sont de plus en plus désordonnées, même dans la capitale. Si l'on pense qu'il faut quelques semaines pour parcourir 750 kilomètres en saison sèche, cela signifie qu'il n'y a aucune infrastructure. Un engagement plus sérieux est nécessaire, non pas tant de la part de la communauté internationale que de la part des autorités locales.

L'évêque est toutefois optimiste: «Nous travaillons dur pour éduquer les jeunes. Nous sommes convaincus que c'est justement en éduquant les nouvelles générations que nous pourrons construire un avenir meilleur», a-t-il rassuré. C'est un long chemin, «nous en sommes convaincus, mais c'est la seule façon de changer vraiment, en profondeur», a estimé Mgr Gazzera.


Des chrétiens toujours fidèles à l’Église

Les fidèles sont très attachés à l'Église catholique. La dévotion est forte. Malgré les difficultés vécues au quotidien, a poursuivi le prélat, «la population a préparé soigneusement la fête de Pâques. Des chemins de croix ont été organisés dans différentes régions avec une grande participation». Pour les catholiques, le temps pascal que vit l'Église représente l'occasion d'une profonde conversion du cœur, qui apportera une paix véritable et durable. Et c'est là, conclut le missionnaire, que l'on peut souhaiter au peuple centrafricain, «que la résurrection du Christ conduise aussi à la résurrection de la nation».

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12 avril 2024, 14:12