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Méditation du 4 dimanche du Temps Ordinaire: «Jésus enseignait comme un homme qui a autorité»

Le Père jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation avec les lectures du 4e dimanche du Temps Ordinaire de l’année liturgique B.

Chers frères et sœurs, dans l’évangile du dimanche passé, Saint Marc nous a raconté comment Jésus avait appelé ses quatre premiers disciples, pendant qu’ils exerçaient leur métier des pêcheurs. Dans l’évangile d’aujourd’hui il montre Jésus en mission juste après le choix de ses quatre collaborateurs. Et, cette mission se résume en deux actions fondamentales : il enseigne dans la synagogue et il chasse les démons. Et sa prédication et son miracle suscitent des réactions dans la foule. Ses auditeurs reconnaissent en lui un enseignant pas comme les autres. Ils s’émerveillent du fait que Jésus parle avec autorité.

Ses auditeurs reconnaissent en lui un enseignant pas comme les autres.

En effet, Jésus ne se contente pas de répéter comme machinalement ce qu’il aurait appris de la Loi et des rabbins, mais il parle de l’abondance de son cœur, car il est La Parole vivante du Père. En lui, Dieu a réalisé la promesse qu’il avait faite au peuple d’Israël, comme nous le lisons dans la première lecture tirée du livre de Deutéronome : « Je ferai lever au milieu de leurs frères un prophète…je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai » (Dt 18,18). Cette identité divine de Jésus que les intelligents et les savants auront du mal à découvrir, les démons eux la proclament tout haut. Dès que Jésus s’est mis à enseigner, l’esprit mauvais qui était dans un homme possédé se sentant menacé s’écria : « que nous-tu, Jésus de Nazareth ? Je sais fort bien qui tu es : le saint, le saint de Dieu ». Mais Jésus ne se laisse pas séduire par un enthousiasme populaire qui déformerait sa mission. Il impose au contraire un silence sur son identité. Puis, avec une parole, il chasse l’esprit mauvais de l’homme possédé. Frères et sœurs, l’esprit mauvais, sous diverses formes, s’installe aussi dans le cœur de chacun de nous, pour nous déstabiliser, nous pousser à nous éloigner de Dieu et des autres; pour nous enfermer sur nous-mêmes.

“Je sais fort bien qui tu es : le saint, le saint de Dieu”

L’évangile d’aujourd’hui nous invite à croire qu’aucune force du mal ne peut résister à la Parole de Dieu. Laissons donc cette Parole entrer en nous par la méditation quotidienne, pour qu’elle nous libère et nous renouvelle profondément. La deuxième lecture, tirée au septième chapitre de la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens, est la  suite des versets que nous avons lus le dimanche passé. Saint Paul répond à la préoccupation des  chrétiens qui n’étaient pas encore engagés dans les liens du mariage et cherchaient à se situer par rapport au retour du Seigneur. Il y dévoile le sens de la continence parfaite ou la virginité. Il enseigne qu’avec la venue du Christ dans l’histoire des hommes, le mariage perd la valeur exclusive qu’il avait dans l’ancienne alliance ; il n’est plus la seule voie qui vaille. Mais avec Jésus  une autre voie s’ouvre désormais, celle que lui-même a vécue et proposée à ceux qu’il a appelés: la consécration de tout l’homme, avec sa sexualité, au service du Règne de Dieu (Mt 19,12). Prions pour que les chrétiens qui font ce choix radical manifestent réellement au peuple de Dieu l’aspect prophétique de leur vie.

Méditation du 4e dimanche du Temps Ordinaire de l’année liturgique B avec le Père Flavien Zolabi, SJ

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30 janvier 2021, 10:13