Le cardinal Bechara Boutros Raï au Vatican, en octobre 2018 Le cardinal Bechara Boutros Raï au Vatican, en octobre 2018 

Le cardinal Raï invite les Libanais à l’unité et au dialogue

Au cours d’une homélie prononcée dimanche 18 août, le cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d'Antioche des maronites, a demandé aux Libanais de se réconcilier avec «la diversité religieuse et culturelle qui caractérise le Liban».

Le climat social et politique actuel du Liban inquiète le patriarche d’Antioche des maronites, comme le laisse entendre son homélie prononcée dimanche dernier et citée dans un article du quotidien national L’Orient-Le Jour. Le cardinal Raï a exhorté les habitants du pays du Cèdre à se réconcilier avec «la diversité religieuse et culturelle qui caractérise le Liban».

«Sortir de soi vers l’autre est la clé du dialogue et du vivre-ensemble, aussi bien dans la vie familiale que dans la vie sociale ou nationale», a-t-il souligné.

Le chef de l’Église maronite, s’exprimant depuis le siège patriarcal de Dimane (au Nord du Liban), a affirmé que sans cette ouverture, «la vie sociale se désagrège» et demeure livrée «aux antagonismes des appartenances partisanes et politiques ».

Sur le plan national, a-t-il aussi constaté, «les inimitiés se multiplient» et le pays s’enfonce dans la crise, tandis que «des discours accusateurs occupent toute la place dans les médias et les réseaux sociaux».

Le cardinal Raï espère que le gouvernement sera capable de mettre en œuvre le plan de relèvement économique et financier développé lors de la rencontre survenue au début du mois au palais présidentiel de Baabda, entre divers responsables politiques du pays. «À condition, a-t-il ajouté, que l’État contrôle la contrebande à travers le port et l’aéroport, ainsi qu’aux postes-frontières, réalité que les dirigeants ne connaissent que trop bien». Le patriarche s’est ensuite exprimé sur le paiement des enseignants du secteur privé, et la situation économiquement difficile que connaissent certaines écoles.

Il a par ailleurs expliqué que «comme chrétiens et Libanais, nous sommes tenus de répandre la culture du dialogue (…), la culture de la justice dans la vérité, loin de l’oppression, de la contrainte par les coups et la torture, en vue d’extorquer de faux témoignages».

Le cardinal Raï a enfin encouragé les dirigeants à «dialoguer face à face». «Nous bénissons toute initiative en ce sens», a-t-il assuré.

Auprès des jeunes de l’“Académie maronite”

Samedi 17 août, le patriarche d’Antioche des maronites avait parrainé le dîner de clôture à l’Université Saint-Esprit de Kaslik, offert par la Fondation maronite dans le monde en l’honneur d’une centaine de jeunes maronites venus de 16 pays différents de la diaspora, rapporte L’Orient-Le Jour. Des jeunes venus découvrir le Liban à l’invitation et aux frais de la Fondation, dans le cadre d’un programme d’immersion de plusieurs semaines intitulé “Académie maronite”. Étaient aussi présents le nonce apostolique au Liban, Mgr Joseph Spiteri, le supérieur de l’Ordre libanais maronite Nehmetallah Hachem, et trois personnalités maronites: Tom Barrack, conseiller du président américain, Gilbert Chaghouri, entrepreneur au Nigeria, et Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban.

 

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20 août 2019, 12:56