Atelier sur le plaidoyer de la Recowa-Cerao à Abidjan Atelier sur le plaidoyer de la Recowa-Cerao à Abidjan  

Côte d’Ivoire: organisation d’un atelier sur le plaidoyer par la Cerao-Recowa

Les secrétaires généraux des conférences épiscopales de l’Afrique de l’ouest, ont pris part du mardi 28 au jeudi 30 mars, au Centre cerao de pastorale et de mission (CCPM) à Abidjan Cocody Aghien à un atelier sur le plaidoyer. Cette initiative de la Recowa-Cerao avait pour but, de les outiller sur ce mécanisme dans le but de les aider à mieux défendre les intérêts des populations auprès des décideurs.

Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican avec Marcel Ariston Ble - Abidjan

La Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest (Cerao), ou Regional Episcopal Conference of West Africa (Recowa) face aux nombreuses sollicitations de l’Église sur des questions d’ordre social et politique, organise un atelier pour former leurs secrétaires généraux sur le plaidoyer. Le but est de les aider à savoir comment «arriver à convaincre, interpeller, susciter le changement de certaines politiques, de systèmes et pratiques au profit du bien-être des populations». Cet atelier de formation a été organisé en collaboration avec l’Agence catholique pour développement de l’outre-mer (Cafod).

L’Église et les défis sociopolitiques

 «Aujourd’hui, le monde s’ouvre de plus en plus, l’Église doit s’ouvrir et nous recevons de temps à temps, la demande d’intervenir dans les affaires sociales et politiques dans des pays», a expliqué le père Vitalis Anaehobi, secrétaire général de la Cerao-Recowa, lors de cet atelier. Il a présenté les limites de la Cerao, quant aux «ressources nécessaires en termes de connaissances, de méthode d’intervention». Voilà pourquoi «nous avons pensé que les secrétaires généraux qui, souvent assurent cette charge au niveau des Conférences soient d’abord formés sur le plaidoyer» a précisé le père Anaehobi.

S’adressant aux secrétaires généraux, il dit placer beaucoup d’espoir en eux au sortir de cet atelier à travers les techniques apprises sur le plaidoyer pour davantage influencer les décisions et instances publiques en faveur des populations afin de contribuer de manière significative à leur bien-être. «Nous espérons que, s’ils sont bien formés, ils peuvent aussi impacter les évêques et les aider à intervenir correctement quand le besoin se fera sentir dans les affaires sociales et politiques qui touchent les fidèles, les populations dans leurs territoires» a-t-il affirmé.


Bien communiquer pour mieux plaider

L’un des défis sur lequel les participants à cet atelier se sont penchés, c’est la communication. La communication et nécessaire, car elle est ce qui aide à «savoir comment le transmettre des faits collectés». C’est pourquoi, «l’accent doit être mis sur la collecte des données et la meilleure manière de communiquer ce que l'on a reçu», a fait observer le père Anaehobi.

Cette formation a été assurée par Nyarai Mutongwizo du département Renforcements des capacités de recherche et de politique de la Cafod. Elle a outillé les secrétaires généraux des conférences épiscopales d’Afrique de l’Ouest sur les techniques d’élaboration, les différents types du plaidoyer, ses étapes ainsi que ses principes. «Il s’agira pour eux, de retour dans leur pays, d’identifier les problèmes qu’ils ont dans les paroisses, les diocèses qui deviennent des problèmes sous régionaux, proposer des solutions et faire un suivi pour avoir des résultats conséquents en termes de plaidoyer». La formatrice a formulé ses vœux de «voir du changement sur le terrain», car, précise-t-elle, «le travail commence, il doit s’inscrire dans la continuité pour qu’il soit efficace pendant qu’on évolue dans le temps».

Faisant partie des 13 secrétaires généraux des Églises locales de l’Afrique de l’ouest présents à cet atelier, l’abbé Augustin Tiaw du Sénégal s’est dit heureux de l’organisation d’une telle session sur le plaidoyer. «Dans nos pays respectifs, dans la sous-région, il y a beaucoup de situations qui nécessitent l’analyse, l’apport de l’Église. Elle seule ne peut rien faire mais avec ce moyen qui est mis à notre disposition, nous saurons déceler les partenaires qui pourront nous aider à pousser nos décideurs publics à prendre des décisions en faveur de nos populations et dont la plupart sont pauvres», a-t-il relevé.

Outre l’aspect didactique, cet atelier leur a aussi permis de renforcer leurs liens de fraternité, partager leurs expériences et réalités de leur fonction mais aussi celles de leurs Églises locale respectives.

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31 mars 2023, 12:54