La sainte famille de Nazareth La sainte famille de Nazareth  

Méditation dominicale : La sainte famille de Nazareth comme modèle de toutes les familles chrétiennes

Le Père jésuite Rigobert Kyungu nous introduit à la méditation avec les lectures de la fête de la Sainte Famille, année C.
Méditation Fête de la Sainte Famille, avec le Père Rigobert Kyungu, SJ

Frères et sœurs, l’Eglise dédie toujours le dimanche qui suit la Nativité de Jésus à la fête de la sainte famille de Nazareth, composée de Jésus, Marie, et Joseph, pour nous la proposer comme étant le modèle de toutes les familles chrétiennes dans leur appel à se sanctifier en chacun de leurs membres.

La première lecture nous rapporte l’épisode de la naissance de Samuel. Anne sa mère, suppliait le Seigneur pour lui donner un enfant et le Seigneur l’a exaucée. En reconnaissance, Anne offre Samuel au Seigneur, parce que c’est Dieu qui le lui a donné. Cet épisode nous aide à comprendre que tout enfant est d’abord un don de Dieu, bien qu’il provienne des parents biologiques déterminés. C’est Dieu qui a le pouvoir absolu sur les enfants et il peut même changer leur destin. Quant aux parents biologiques, ils peuvent éduquer leurs enfants, mais sans pouvoir totalement maîtriser tous les aspects de leur vie. Voilà pourquoi les parents doivent penser à présenter leurs enfants à Dieu, pour qu’il leur accorde sa grâce et sa faveur, et que sa bénédiction accompagne leur croissance. Car, comme l’affirme saint Jean dans la deuxième lecture, nous sommes d’abord des enfants de Dieu.

Marie et Joseph avaient aussi présenté l’enfant Jésus au temple et chaque année, ils allaient avec lui en pèlerinage à Jérusalem, comme nous le rapporte l’évangile d’aujourd’hui. Ce passage de l’évangile nous révèle un moment de crise au sein de la sainte famille, lorsqu’à 12 ans, Jésus a échappé à la vigilance de ses parents, pour rester au temple de Jérusalem. Jésus a dû leur dire qu’il devait être aux affaires de Dieu qui est son Père. Il a ainsi montré que par-delà les parents terrestres, la primauté revient d’abord à Dieu le Père. Aujourd’hui, tout parent humain devrait aussi reconnaître cette primauté, dans l’exercice de sa responsabilité de parent.

Cet épisode de crise nous apprend aussi que Joseph et Marie n’étaient pas des parents exagérément autoritaires. Ils savaient laisser quelque liberté à leur fils et lui faisaient confiance. Mais en même temps, ils ne négligeaient pas leur responsabilité de parents, car ils se sont engagés à le chercher jusqu’à le retrouver. Il est donc normal de passer par des moments de crise au sein d’une famille. L’essentiel est de savoir les gérer, les résoudre et les dépasser.

La deuxième lecture nous exhorte à placer notre foi en Jésus et à observer le commandement de nous aimer les uns les autres. La foi en Dieu et l’amour mutuel sont des valeurs sur lesquelles peuvent s’appuyer les membres d’une famille, afin d’entretenir des bonnes relations les uns envers les autres. L’évangile ajoute une autre valeur, à savoir la soumission des enfants envers leurs parents. Car le jeune Jésus, bien que se reconnaissant de Dieu le Père, était cependant resté soumis à ses parents dès leur retour de Jérusalem. Le respect, la soumission et l’obéissance sont des valeurs importantes dans une relation de dépendance, par-delà les limites de ceux qui exercent l’autorité. Bien évidemment, toute autorité doit aussi s’exercer dans un esprit d’amour et de respect de la dignité des subalternes.

A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur la grâce d’améliorer les rapports dans nos familles, afin qu’elles soient fondées sur l’amour, au-delà des diversités des membres qui les composent. Et prions particulièrement pour les familles qui sont en situations difficiles ou qui se sont disloquées, par suite des circonstances de la vie, indépendamment de la volonté de leurs membres. Que le Seigneur les bénisse et que la sainte famille intercède pour toutes nos familles, Amen.
 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

29 décembre 2018, 16:09