Nourrir la joie de l'Évangile en milieu universitaire
Myriam Sandouno-Cité du Vatican
«Votre présence est l'écho des voix des étudiants et des étudiantes, des enseignants des différentes disciplines, de ceux qui, même avec le travail le plus caché, contribuent au bon fonctionnement de vos institutions éducatives, des cultures, des églises locales, des peuple», en «englobant également les nombreux jeunes pour lesquels le droit à l'étude représente encore un privilège inaccessible, tels que les plus pauvres et les réfugiés». S’est ainsi adressé François aux participants à la rencontre des aumôniers et des responsables de la pastorale universitaire. Le Souverain pontife leur a suggéré trois attitudes importantes pour leur service: apprécier les différences, accompagner avec soin et agir avec courage.
Apprécier les différences
Prenant l’exemple du «polyèdre qui n'est pas une figure géométrique facile» et «contrairement à la sphère, qui est lisse et agréable à manipuler», il est anguleux et pointu, présentant des aspérités, comme la réalité parfois, a expliqué le Pape, soulignant que c'est «précisément cette complexité qui est à la base de sa beauté, car elle lui permet de refléter la lumière avec des tons et des dégradés différents, en fonction de l'angle de chaque facette».
Et de rappeler la manière de faire de Dieu qui, «comme le rappelle le prophète Isaïe, crée le soleil resplendissant, mais ne méprise pas la lumière incertaine d'une "mèche à la flamme terne" (Is 42,3)». Au service de la formation, a relevé le Pape, accueillir les personnes, les lumières et les ombres présentes en elles et dans les situations, avec un esprit paternel et maternel, est déjà une mission. Elle facilite selon lui la croissance de ce que Dieu a semé en chacun d'une manière unique et non reproductible.
Accompagner avec soin
Une attitude à laquelle doit s’attacher chaque chrétien car comme l’a relevé le Saint-Père dans son discours, «le Seigneur nous enseigne précisément cet art du soin», Lui qui a créé le monde à partir des ténèbres du chaos et qui est sorti de la nuit de la mort pour revenir à la vie, «nous enseigne à tirer le meilleur des créatures en commençant par prendre soin de ce qu'il y a de plus fragile et imparfait en elles».
Devant les difficultés et autres défis formatifs «que vous rencontrez chaque jour, au contact de personnes, de cultures, de situations, d'affections et de pensées si différentes et parfois problématiques, a conseillé le Pape: Ne vous découragez pas!». Il a de nouveau invité à prendre soin, sans chercher de résultats immédiats, mais avec l'espoir certain que, «lorsque vous accompagnez les jeunes avec proximité et que vous priez pour eux, des merveilles fleuriront».
Agir avec courage
À travers ce troisième point également abordé par l’évêque de Rome, le Souverain pontife à laisser entendre que nourrir la joie de l'Évangile dans le milieu universitaire est une aventure passionnante, mais aussi exigeante. Et cela demande du «courage». «C'est la vertu qui se trouve au début de toute entreprise, du fiat lux de la création au fiat de Marie jusqu'au plus petit "oui" de notre vie quotidienne». C'est le courage, a-t-il insisté, qui nous permet de construire des ponts même sur les abîmes les plus profonds, comme ceux de la peur, de l'indécision et des alibis paralysants qui inhibent l'action et alimentent le désengagement.
Le Pape pour conclure a invité les participants à la rencontre des aumôniers et des responsables de la pastorale universitaire «à toujours cultiver, dans la vie et dans le ministère, la confiance audacieuse de ceux qui croient», les portant en prière.
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