Les félicitations du Pape à Sergio Mattarella
Avec agences
Agé de 80 ans, le président Mattarella avait signifié à plusieurs reprises qu'il ne comptait pas continuer dans ses fonctions. Mais devant l’incapacité de lui trouver un remplaçant, le Sicilien a finalement fait part de sa volonté de se mettre «à disposition» aux chefs de groupes parlementaires. Un tel scénario assure la stabilité au sommet de l'Etat en maintenant Mario Draghi, un moment donné favori, à la tête du gouvernement, dans un pays en phase de reprise économique.
Plébiscité, Sergio Mattarella a recueilli 759 voix sur 1 009 sénateurs, députés et responsables régionaux appelés à voter. Les élus présents dans l'hémicycle de la Chambre des députés où se tenait le dépouillement ont longuement applaudi les résultats.
«Je tiens à vous adresser mes cordiales félicitations pour votre réélection», peut-on lire dans le télégramme du Pape François envoyé dans la soirée de samedi. «En ces temps de pandémie, où de nombreuses difficultés et incertitudes se sont répandues, notamment dans le domaine du travail et où, avec la pauvreté, la peur a augmenté, entraînant un repli sur soi, votre service est encore plus essentiel pour consolider l’unité et transmettre la sérénité au pays», écrit l’évêque de Rome.
Le Pape dit également assurer de ses prières le président réélu, avant de conclure : «Que les saints patrons de l’Italie vous accompagnent et intercèdent pour vous».
Un poste stratégique
Le poste de président dans la péninsule italienne est largement protocolaire, mais il a un rôle important en cas de crise politique, dans un pays dont le paysage politique est très morcelé. C'est lui en effet qui a le pouvoir de dissoudre le Parlement, de nommer le Premier ministre et il peut refuser le mandat de gouverner à des coalitions qu'il juge trop fragiles.
Né à Palerme sous Mussolini, Sergio Mattarella est une figure de la démocratie-chrétienne, formation dominante de la vie politique après-guerre face au Parti communiste italien (PCI). Il devient pour la première fois député au début des années 80 après l'assassinat par la mafia de son frère Piersanti, président de la région sicilienne.
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