Mgr Sithembele, évêque de Mthatha et président de la Conférence épiscopale sud-africaine. Mgr Sithembele, évêque de Mthatha et président de la Conférence épiscopale sud-africaine. 

Afrique du Sud: Mgr Sithembele déplore la tragédie de Limpopo

«La perte d'une vie humaine est une perte de trop» a assuré Mgr Sithembele Anton Sipuka. L’évêque d'Umtata et président de la Conférence épiscopale d'Afrique australe (SACBC) réagissait à l’accident meurtrier survenu le jeudi Saint près de Mmamatlakala dans le Limpopo, qui a coûté la vie à 45 personnes.

Vatican News

Le jeudi 28 mars au soir, 45 pèlerins de l'Église chrétienne de Sion, tous ressortissants du Botswana, sont morts lorsqu'un bus de passagers est tombé d'un pont dans la province du Limpopo, au nord de l'Afrique du Sud. Les responsables du secteur de la santé en Afrique du Sud ont fait état d’un seul survivant de l'accident de bus, âgé de 8 ans. Dans son message de condoléances, Mgr Sithembele Anton Sipuka a déclaré qu’«il est très triste d'apprendre le décès tragique dans l'accident du bus de 45 membres de l'Église chrétienne de Sion du Botswana en pèlerinage pour célébrer Pâques à leur siège de Moria Polokwane». Mgr Sithembele Sipuka a affirmé que les responsables de l'accident tragique doivent répondre de leurs actes. «Une vie humaine perdue est une de trop, sans parler de ces 45. Nous ressentons la douleur des proches qui ont perdu des membres de leur famille, nous leur assurons notre proximité spirituelle», a-t-il notamment ajouté.

Le Seigneur de la vie a vaincu la mort

Alors que les autorités poursuivent leur enquête pour homicide involontaire, Mgr Sithembele Sipuka a souligné que si cela était dû à un accident naturel inévitable, on ne peut rien y faire, mais s'il est dû à une négligence quant à l'état physique et mécanique du bus, la fatigue du conducteur (qui fait partie des victimes) ou toute autre négligence, les responsables devront assumer.

«Nous prions pour qu'ils soient consolés en sachant qu'ils sont morts alors qu'ils allaient célébrer le Seigneur de la vie qui a vaincu la mort, et qu'ainsi même s'ils sont morts, ils sont vivants avec le Seigneur ressuscité. Que cette pensée, comme nous l'exhorte saint Paul dans la première lettre aux Thessaloniciens (Thes.4, 13-18) soit une source de consolation», a encore déclaré Mgr Sithembele Sipuka. 

Image de l'accident du bus dans la région de Limpopo.
Image de l'accident du bus dans la région de Limpopo.

«Avec le Christ ressuscité, nous célébrons la certitude que les valeurs énoncées dans les béatitudes et la suprématie de l'amour prévaudront. Le diable qui se réjouit de la destruction des gens par une vie de péché, en dessous du niveau de leur dignité humaine ne prévaudra pas. L'oppression et les abus envers les pauvres prendront fin. Un nouveau ciel et une nouvelle terre viendront », conclut le message de condoléances.

Échantillonnage d’ADN pour identification 

Pendant ce temps, le Docteur Phophi Ramathuba du Limpopo Health MEC a déclaré que bien que certains corps aient été brûlés au point de devenir méconnaissables, «neuf des corps récupérés sur les lieux étaient dans un état où ils pouvaient être identifiables». Le processus d'échantillonnage de l'ADN des proches ainsi l'opération d'enlèvement des défunts étaient en cours au Botswana. Le ministère sud-africain des transports a affirmé que l'accident est survenu sur un immense pont suspendu entre deux collines près de Mmamatlakala dans la province du Limpopo, à plus de 300km de Johannesburg. Le chauffeur aurait perdu le contrôle de son véhicule, percutant les barrières de sécurité sur le pont. Le bus est passé par-dessus et a pris feu en heurtant le sol.

 

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05 avril 2024, 14:29