Cambodge: redécouvrir le désir de la Parole
Pour l’instant, le Cambodge est relativement épargné, comme de nombreux pays du Sud-Est asiatique, par la pandémie de covid-19. Mais cela n’a pas empêché le gouvernement du Premier ministre Hun Sen de prendre des mesures de prévention comme la fermeture des écoles et des établissements de divertissement comme les bars à karaoké pour éviter les attroupements. La population n’est cependant pas confinée comme elle l’est en Inde, par exemple. Peu de monde circule en conséquence dans les rues des villes.
Toutes les religions sont concernées par les mesures de restriction imposées par les autorités. Il n’est ainsi pas permis aux catholiques de se retrouver pour célébrer la messe.
«Ce temps de Pâques est très spécial», reconnaît le père Bruno Cosme, nommé l’été dernier par le Pape administrateur apostolique «sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis» de la préfecture de Kompong Cham et vice-président de la conférence épiscopale du Cambodge et du Laos. Il témoigne de la stricte discipline des Cambodgiens dans l’application des règles gouvernementales. «Ils ont peur mais nous essayons de faire face», précise-t-il.
«Il a fallu annuler bien des programmes», explique le père Cosme. Mais ce bouleversement des habitudes permet selon lui de «pouvoir réfléchir davantage sur le désir que nous avons dans notre cœur, le désir de la Parole, du rassemblement, de la confession, de la célébration de l’eucharistie et du baptême». «Nous essayons de vivre même à distance comme dans de nombreux autres pays ce vrai désir de la présence du Christ».
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