La canonisation de Louis Palazzolo, un événement « hautement spirituel » pour les Sœurs des Pauvres de Bergame
Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican
Le Pape François canonise ce dimanche dix bienheureux, dont Luigi Maria Palazzolo (1827-1886), fondateur de la congrégation des Sœurs des Pauvres de Bergame. Pour la sœur Léa Kayembe, provinciale de la province ecclésiastique d’Afrique des Sœurs des Pauvres, c’est un motif de grande joie dans le Seigneur. «C’est un événement hautement spirituel pour nous, un temps de grâce et de renouvellement dans notre vie à la suite du Christ, confie la sœur Léa; le couronnement des actions et le sommet de son charisme. Par sa sainteté, il nous est présenté comme modèle». Pour les Sœurs des Pauvres de Bergame, la reconnaissance des mérites de leur fondateur, 153 ans après sa mort, les «rassure d’être sur la bonne voie», les «confirme» dans leur choix et leur «confère l’élan d’une donation totale au Christ, en vivant l’option préférentielle pour les pauvres».
Louis Palazzolo, un saint qui parle à notre temps
Le bienheureux Louis Palazzolo avait une grande sensibilité pour les pauvres. Pour la provinciale des sœurs des pauvres, leur fondateur est un saint qui parle à notre temps, car l’Évangile qu’il a prêché reste actuel d’autant plus que la pauvreté continue à côtoyer notre vie quotidienne. Tout en rendant grâce pour son exemple, sa vie est aussi bien une provocation qu’une convocation pour sa famille religieuse d’avancer au large, a souligné la sœur Kayembe. «Le témoignage de sa vie ne nous incite pas seulement à porter secours aux malheureux, mais nous pousse également à lutter contre tout ce qui opprime l’homme», a-t-elle déclaré.
Un charisme concrétisé dans les œuvres de charité
Depuis l’existence de leur Congrégation, les sœurs des pauvres de Bergame concrétisent le charisme de leur fondateur par la disponibilité à aller où les autres ne peuvent pas arriver. Elles évangélisent en œuvrant notamment dans l’éducation, à travers leurs écoles; mais aussi dans d’autres secteurs comme les centres sociaux, les hôpitaux, l’agriculture et l’élevage, et bien d’autres services. A travers ces apostolats, elles participent à la promotion de la dignité de la personne humaine sans discrimination, en faisant en sorte que «la personne humaine soit au centre», rassure la sœur Kayembe.
Prendre soin des jeunes par l’éducation
Sensible à la souffrance de l’autre, Louis Palazzolo avait un grand souci pour l’éducation de la jeunesse; ce qui contraste avec certaines parties du monde où elle est aujourd’hui négligée, sacrifiée, laissée à elle-même. De lui, le monde apprend à prendre soin des jeunes par l’éducation, pour faire grandir en eux les dons et qualités dont le Créateur les a dotés, afin qu’ils puissent mieux préparer leur avenir, a relevé la sœur Kayembe. La supérieure majeure a aussi lancé un message pour les vocations à la vie religieuse.
Fondée à Bergame (au nord de l’Italie) au 19è siècle, comme Institut de Sainte Dorothée, pour s’occuper de l’éducation de la jeunesse féminine désœuvrée, l’œuvre de Louis Palazzolo prit ensuite le nom de Congrégation des Sœurs des Pauvres de Bergame. Elle est aujourd’hui présente dans 8 pays du monde où ses membres s’engagent à combattre toute forme de pauvreté. En Afrique, elle est présente en Côte d’Ivoire, au Malawi, au Kenya, au Burkina-Faso et en République Démocratique du Congo.
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