Regina Cæli: Jésus veut que nous soyons ses amis
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Je ne vous appelle plus serviteurs, […] je vous appelle mes amis». Cet extrait de l’Évangile de Jean (15, 15), que propose la liturgie de ce dimanche 5 mai, a été la point de départ de la réflexion du Pape sur l’amitié, devant des milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre.
D’abord, François a expliqué que les serviteurs de Dieu sont «des personnes particulières, auxquelles il confie des missions importantes, comme Moïse, le roi David, le prophète Élie, jusqu'à la Vierge Marie».
Mais, ce rôle de serviteurs, de «personnes entre les mains desquelles Dieu dépose ses trésors», n’est pas suffisant pour décrire la relation que Jésus veut avoir chaque personne, a expliqué le Saint-Père. «Il faut plus, quelque chose de plus grand, qui va au-delà des biens et des projets eux-mêmes: il faut l'amitié», a-t-il poursuivi.
«Un véritable ami ne t'abandonne pas»
Le Saint-Père a demandé aux pélerins sur la place Saint-Pierre de prendre un instant pour penser à leurs amis et remercier le Seigneur. Il s’émerveille de la «beauté de cette expérience» aux différentes étapes de la vie.
Pour le Pape, l’amitié n'est pas le résultat d'un calcul, ni d'une contrainte mais «elle naît spontanément lorsque nous reconnaissons quelque chose de nous dans l'autre». A l’image de Jésus qui appelle Judas «mon ami», même lorsque celui-ci le trahit dans le jardin des Oliviers, juste avant la Passion, un ami aime toujours. «Un véritable ami ne t'abandonne pas, même lorsque tu commets une erreur: il te corrige, il peut te réprimander, mais il te pardonne et ne t'abandonne pas», a continué François.
L'amitié de Jésus
Du haut de la fenêtre du Palais apostolique, François a assuré que Jésus nous dit dans l’Évangile, que pour Lui nous sommes des amis: «des personnes chères, au-delà de tout mérite et de toute attente, à qui il tend la main et offre son amour, sa grâce, sa parole; avec qui il partage ce qui lui est le plus cher, tout ce qu'il a entendu du Père».
Pour conclure, il a invité chaque personne à s’interroger sur sa relation avec Jésus: «a-t-il le visage d’un ami ou d’un inconnu? Est-ce que je me sens aimé par Lui comme un être cher? Et quel est le visage de Jésus dont je témoigne aux autres, en particulier à ceux qui font le mal et qui ont besoin de pardon?».
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