Audience générale: «l'Esprit Saint ravive en nous les vertus théologales»
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Le Pape a centré sa catéchèse sur la «vie de la grâce selon l'Esprit», après avoir détaillé au cours des semaines précédentes les vertus cardinales, "patrimoine de l'humanité". Soulignant qu'il y a «dans le cœur de chaque homme et de chaque femme la capacité de rechercher le bien», François a expliqué que «L'Esprit Saint est donné pour que ceux qui le reçoivent puissent distinguer clairement le bien du mal, avoir la force d'adhérer au bien en évitant le mal et, ce faisant, parvenir à la pleine réalisation d'eux-mêmes».
Sur le chemin vers la plénitude de la vie, l'Esprit Saint se caractérise par le don de «trois autres vertus proprement chrétiennes»: la foi l'espérance et la charité. Elles sont appelées "théologales", dans la mesure où elles sont reçues et vécues en relation avec Dieu. Le Saint-Père a rappelé la définition que l'Église donnait à ces vertus, dans le catéchisme de l'Église catholique: «Elles fondent, animent et caractérisent l’agir moral du chrétien. Elles informent et vivifient toutes les vertus morales. Elles sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle. Elles sont le gage de la présence et de l’action du Saint Esprit dans les facultés de l’être humain» (n. 1813).
L'existence vécue dans l'Esprit Saint
À la différence des vertus cardinales, qui peuvent générer des hommes et des femmes héroïques dans l'accomplissement du bien, mais seuls voire isolés, le grand don des trois vertus théologales est l'existence «vécue dans l'Esprit Saint». «Le chrétien n'est jamais seul. Il fait le bien non pas par un effort titanesque d'engagement personnel, mais parce que, en tant qu'humble disciple, il marche derrière le Maître Jésus», a expliqué le Pape.
«Les vertus théologales sont le grand antidote à l'autosuffisance», a t-il poursuivi devant les fidèles. Et François de mettre en garde contre la tentation de la vanité, déjà formulée par le Christ à ses disciples (Lc 17, 10). «L'orgueil est un poison puissant: une goutte suffit pour gâcher toute une vie marquée par le bien», a-t-il encore rappelé.
Ouvrir notre cœur
Chaque action que nous entreprenons ne saurait ainsi être accomplie seulement pour nous-mêmes. Dans les moments de faiblesse, quand survient la tentation d'entourer le bien «de la présence parfois encombrante de notre égo», «les vertus théologales sont d'un grand secours», a encore expliqué François. «Si nous ouvrons notre cœur à l'Esprit Saint, Il ravive en nous les vertus théologales».
«Alors, a conclu le Saint-Père, si nous avons perdu confiance, Dieu nous rouvre à la foi; si nous sommes découragés, Dieu réveille en nous l'espérance; si notre cœur est endurci, Dieu l'adoucit par son amour».
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