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Session de formation pour les jeunes communicants et journalistes au palais du Latran. Session de formation pour les jeunes communicants et journalistes au palais du Latran.  

Porter l’espérance, le défi des jeunes professionnels de la communication

Dans le palais du Latran, plus de 130 jeunes, venant de 70 pays se sont réunis dans l’après-midi du vendredi 24 janvier pour débuter la rencontre internationale des jeunes professionnels de la communication. Pendant trois jours, ces journalistes ou communicants réfléchiront sur la manière de parler de la foi dans l’ère digitale, et de communiquer l'espérance au monde.

Jean-Benoît Harel – Palais du Latran (Cité du Vatican)

La basilique Saint-Jean-de-Latran, «Tête et Mère de toutes les églises du monde» a ouvert le Jubilé du Monde de la Communication ce vendredi 24 janvier avec plus de 10 000 fidèles participants. Dans le palais attenant, pendant trois jours, se tiendront des rencontres et des échanges d’expériences entre plus d’une centaine de jeunes journalistes et communicants.

Organisée par le dicastère pour la Communication, cette rencontre vise à permettre aux jeunes de réfléchir «au travail mais aussi à la mission de partager leur foi à travers la communication», ont expliqué les organisateurs. «Il vous faut devenir des chercheurs d’espérance, mais aussi des donneurs d’espérance: quelle sera votre réponse à cet appel de Dieu?», ont-ils demandé aux jeunes venant des quatre coins du globe.

Refléter l'espérance du Pape François

Juste Hlannon, journaliste au Bénin pour Radio Immaculée Conception et correspondant de Radio Vatican–Vatican News, vient «d’un pays et d’un continent où il y a tant d’événements tristes qui peuvent amener les jeunes comme moi à désespérer, comme les crises électorales, les conflits armés». Face à ce constat, il veut contribuer «à porter l’écho de l’espérance dont le Pape se fait le porte-voix», notamment en laissant les jeunes espérer en un avenir meilleur dans leur pays. Pour ce faire, il donne la parole à de nombreux migrants ayant connu l’horreur de la traversée de la Méditerranée, pour «essayer de déconstruire l’obsession de se lancer dans l’aventure migratoire».

La visite de Benoit XVI au Bénin, en 2011, a marqué celui qui est également correspondant pour différents médias catholiques internationaux. «Ne privez pas vos peuples de l’espérance», avait alors lancé le Saint-Père devant les autorités. Ce message est prophétique pour l’Afrique, selon Juste Hlannon, dont «l’Église est, dit-on, la plus florissante, pour entrer dans cette dynamique de l’espérance, éminente vertu théologale».

Entretien avec Juste Hlannon, journaliste au Bénin.
Juste Hlannon et Mariane Gbossèmèdé, deux journalistes béninois.
Juste Hlannon et Mariane Gbossèmèdé, deux journalistes béninois.

Changer la donne et aller de l'avant

Consœur béninoise de la télévision Lumen Christi TV, Mariane Gbossèmèdé s’appuie d’abord sur sa foi de catholique comme un tremplin pour l’action. «Être chrétien, catholique ou non, ce n’est pas de dire “Dieu, Dieu, Dieu“, mais il y a des actions à mener. Il ne suffit pas de se cramponner à son chapelet ou de se contenter d’aller à l’église. Il faut agir et aussi se donner les moyens d’aller là où Dieu te veut», explique-t-elle. Récemment, elle a réalisé un documentaire de 26 minutes sur les personnes malades psychiques dans un centre qui accueille ce public et vise à inclure ces personnes dans la société. Car, selon Mariane, être journaliste catholique c’est aller «au-delà d’apporter de l’information» et «permettre aux gens de savoir sur quoi on pourrait travailler pour permettre aux chrétiens et aux citoyens d’aller de l’avant».

Entretien avec Mariane Gbossèmèdé.

Aller de l’avant, c’est aussi le leitmotiv de Mihaja, journaliste pour Radio Don Bosco à Antananarivo, la capitale de Madagascar. À travers les visées pédagogiques des vidéos qu’il créé, Mihaja veut partager des bonnes nouvelles. «On a souvent tendance à penser que le monde va mal et que la situation va empirer. À la radio, nous avons lancé un cycle spécial sur l’espérance», raconte-t-il. Alors que l’île de Madagascar est de plus en plus touchée par la crise climatique, le journaliste partage des astuces en faveur de la biodiversité et insiste: «tout peut changer avec Dieu». Pour lui, il est nécessaire d’inviter des jeunes, des chercheurs, des auditeurs, pour «réfléchir ensemble et dessiner un avenir meilleur».

Première session de formation des trois jours.
Première session de formation des trois jours.

Partager le message de Jésus

Communicante pour un diocèse maronite au Liban, Nour El Khoury est heureuse d’être parmi la centaine de jeunes qui réfléchit à l’espérance dans la communication. «Au travail, nous n’avons pas toujours l’opportunité de parler d’espérance. Il y a souvent des problèmes, des défis… Mais c’est important de s’arrêter et d’écouter ce que dit ton cœur», assure-t-elle.

De son côté, Arianna Estorelli, chargée de communication pour la conférence épiscopale suisse, veut essayer de «toujours trouver du bon, du beau, dans toutes les crises qu’on peut rencontrer». Elle ne nie pas les graves crises comme celle des abus ou de la baisse de la pratique religieuse dans son pays, mais veut se concentrer sur «le partage du message de Jésus, le message de l’Évangile, la beauté de la Résurrection».

Entretien avec Arianna Estorelli.

Chacun des participants souhaite apprendre des expériences des autres, ainsi que des différents intervenants de la session de formation. Ils participent aussi aux différents rendez-vous du Jubilé du Monde de la Communication, notamment l’audience avec le Saint-Père et la messe de la Parole de Dieu.

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24 janvier 2025, 18:35