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Sur le glacier suisse des Gries, le 2 septembre 2022. Sur le glacier suisse des Gries, le 2 septembre 2022. 

Congrès international sur le changement climatique: sortir de la culture de l’immédiateté

Le IIème Congrès international sur le changement climatique et la biodiversité s'est ouvert le 29 septembre à l'Université catholique pontificale d'Argentine. Dans un message vidéo, le cardinal Michael Czerny a rappelé les intuitions de l'encyclique Laudato Si' du Pape François et l’importance de miser sur les réalités locales et les jeunes générations.

Le cardinal Michael Czerny, préfet du dicastère pour le Service du Développement humain intégral a envoyé un message vidéo aux participants du IIème Congrès international sur le changement climatique et la biodiversité qui s'est ouvert ce jeudi à l’université pontificale d'Argentine. «Comme vous le savez, il y a sept ans, le Saint-Père François a publié son encyclique Laudato si' dans laquelle il adressait "une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la manière dont nous construisons l'avenir de la planète"» a souligné le cardinal canadien.

«Avec ce texte, le Pape François exhorte au dialogue vers de nouvelles politiques nationales et locales dans lesquelles "il n'y a pas seulement des gagnants et des perdants parmi les pays, mais aussi à l'intérieur des pays pauvres, dans lesquels il faut identifier les différentes responsabilités" (LS, 176)» a-t-il rappelé.

Dans son encyclique, le Pape François invite à ne pas se concentrer exclusivement sur les négociations interétatiques, «mais de penser de manière intégrale aux questions d'environnement et de développement économique, en mettant davantage l'accent sur les politiques locales, sur les actions qui sont plus proches de ceux qui souffrent le plus» a poursuivi le cardinal Czerny.

Il est important de sortir de la dynamique d'une politique axée sur les résultats immédiats et les négociations à haut niveau, entretenue jusqu'à présent par les populations les plus consuméristes de notre monde global, a-t-il encore expliqué, même s'il existe des expériences positives comme la Convention de Bâle sur les déchets dangereux et la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone. 

S’intéresser aux petites réalités locales

Le préfet du dicastère pour le Service du Développement humain intégral a encore souligné l’importance de s’intéresser «aux petites réalités locales, telles que la vente directe à la ferme et la gestion des terres, les communautés d'autoproduction d'énergie, le recyclage, l'agriculture en rotation et de nombreuses autres initiatives à petite échelle mais à fort impact».

Ainsi, les initiatives conçues par les communautés locales «témoignent des moyens de faire face à l'impuissance d'assumer des responsabilités dans l'ordre mondial» a-t-il encore souligné.

L'avenir consiste à savoir profiter des ressources que nous offre notre maison commune tout en écoutant ceux qui ont la garde de la semence de la postérité, à savoir les nouvelles générations, «qui ont des attentes et des rêves que nous devons sauvegarder et guider» a expliqué le cardinal Czerny.

Pour affronter les défis que posent les changements climatiques et la protection de la diversité, la culture de la rencontre est essentielle a-t-il conclu en citant une autre encyclique de François, Fratelli Tutti : «les différentes cultures, qui ont produit leur richesse au cours des siècles, doivent être préservées afin que ce monde ne s'appauvrisse pas. Ceci sans négliger de les stimuler à faire émerger d'eux-mêmes quelque chose de nouveau dans leur rencontre avec d'autres réalités» (FT, 134).

 

 

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29 septembre 2022, 15:36