1650503304487.jpg

Cardinal Parolin: face à la drogue, savoir offrir des raisons de vivre

Dans un message adressé au Sénat italien, à l'occasion d'un colloque sur le thème «Drogue. Les raisons du non. La science, la loi, les jugements», le cardinal Secrétaire d'État Pietro Parolin invite à enquêter sur les raisons qui conduisent les jeunes à la dépendance à la drogue.

Vatican News

Le cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin a adressé un message au Sénat italien, où se tiendra, le 6 mai, un congrès sur le thème: «Drogue, les raisons du non. Science, contraste, prévention et récupération». Face au défi de la drogue, la société italienne et l'Eglise doivent chercher à offrir des modèles de vie qui promeuvent une authentique liberté de la personne humaine, a-t-il exprimé.

La liberté d’un choix

«Le thème de la drogue, explique le cardinal Parolin, concerne directement celui de la personne et de sa dignité, en particulier sous les deux aspects qualifiants de la liberté et de la socialité». Dans son message, le cardinal Secrétaire d’Etat a souhaité mettre l’accent sur la dimension ludique de la drogue, obtenue «au prix d’une fracture entre la perception subjective et la réalité environnante».

Il s’agit d’une chose paradoxale, indique-t-il, parce qu’elle se réalise «à travers l’altération des facultés pour lesquelles le sujet peut se dire personne», celles qui permettent à l’homme d'être libre et maître de lui-même.

Promouvoir une authentique liberté

Le cardinal invite également à réfléchir aux causes qui conduisent à la dépendance. «Il s’agit d’un malaise existentiel qui prend différentes formes, selon la condition personnelle et sociale», comme «la solitude, le désarroi face aux défis de la vie, le manque de sens et - spécialement pour les adolescents et les jeunes – (le manque) d’un contexte familial riche de relations saines et éducatives».

Le défi à affronter, notamment pour l’Eglise, est ainsi celui d’offrir des «modèles et styles de vie à la hauteur de la dignité de la personne, vraiment libérateurs et socialisants, en mesure de répondre à la demande de vie pleine qui demeure au fond de chaque être humain». La route n’est donc pas celle de «seconder» des formes d’aliénation, mais de favoriser «la recherche de raisons de vivre, les seules capables de promouvoir une authentique liberté de la personne humaine par le plein développement de ses capacités, en ne les altérant pas, en les suspendant ou en les réduisant», a exprimé le cardinal Parolin.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

05 mai 2022, 13:01