Un drapeau soudanais brandi par des jeunes manifestants à Khartoum, le 4 novembre 2021. Un drapeau soudanais brandi par des jeunes manifestants à Khartoum, le 4 novembre 2021. 

Le Saint-Siège s'inquiète de la répression au Soudan

Mgr John Putzer, chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente du Saint-Siège à Genève, appelle au respect des personnes et au dialogue pour restaurer la paix.

Benedetta Capelli - Cité du Vatican

«Toute répression du droit à la vie, du droit à la liberté religieuse, du droit de réunion et du droit d'exprimer librement et en toute sécurité ses opinions est en contradiction flagrante avec la création d'une société juste». C'est ainsi que Mgr John Putzer, chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente du Saint-Siège à Genève, s'est exprimé hier sur la situation au Soudan lors de son discours à la 32e session spéciale du Conseil des droits de l'homme.

Respecter la dignité de chaque personne

Le 25 octobre, un coup d'État militaire a lieu dans le pays, avec l'arrestation de plusieurs ministres et de nombreuses victimes dans les émeutes qui ont éclaté après la prise du pouvoir. «Le Saint-Siège suit l'évolution de la situation avec une grande attention et une profonde préoccupation», a déclaré Mgr Putzer. «La violence, a-t-il ajouté, n'est jamais une option légitime pour résoudre les divergences d'opinion», et il est donc instamment demandé de «reconnaître et soutenir le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux de chaque personne, et de cesser de recourir à la violence comme moyen d'imposer un contrôle».

La voie à suivre, a répété le représentant du Saint-Siège, est celle du «respect mutuel de la dignité inviolable de chaque personne, dans un esprit de dialogue fraternel». Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible de rétablir «une paix véritable qui a pour objectif de promouvoir le développement humain intégral et le bien commun».

L’inquiétude du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Vendredi, concernant la situation au Soudan, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a appelé à la restauration immédiate d'un régime civil, condamnant la prise de pouvoir par les militaires.

Le Conseil a décidé de nommer un expert des droits de l'homme au Soudan afin de suivre la situation et d'engager le dialogue avec toutes les parties concernées pour rétablir l'ordre. Condamnant fermement le Premier ministre Abdallah Hamdok et d'autres responsables comme étant «injustes», il a appelé à la «libération immédiate» de toutes les personnes détenues illégalement et arbitrairement.

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06 novembre 2021, 15:38