Le cardinal Grech, ici auprès du Pape François lors du week-end d'ouverture du processus synodal, le 9 octobre 2021. Le cardinal Grech, ici auprès du Pape François lors du week-end d'ouverture du processus synodal, le 9 octobre 2021.  Vers le Synode

Les cardinaux Grech et Koch soulignent la dimension œcuménique du Synode

Dans une lettre conjointe adressée aux évêques chargés de l'œcuménisme, le secrétaire général du Synode des évêques et le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens demandent instamment l'implication des communautés chrétiennes dans le processus menant au Synode général de 2023.

Isabella Piro - Cité du Vatican

«Assurer la dimension œcuménique du parcours synodal», car «la synodalité et l'œcuménisme sont des processus qui consistent à marcher ensemble»: c'est ce qu'écrivent les cardinaux Mario Grech et Kurt Koch, respectivement secrétaire général du Synode des évêques et président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, dans la lettre commune envoyée aux évêques responsables de l'œcuménisme.

Le 9 octobre, souligne la lettre, l'Église catholique a lancé «un processus synodal sans précédent» qui en est maintenant à sa première phase, à savoir la phase diocésaine. Il invitent dans ce contexte à l'écoute de «la totalité de ceux qui ont le privilège de porter le nom de chrétiens», à savoir tous les baptisés, car «une Église synodale est une Église d'écoute». En outre, les cardinaux soulignent que «le dialogue entre les chrétiens de différentes confessions, unis par un seul baptême, occupe une place particulière dans le parcours synodal».

L'œcuménisme est un échange de dons

En même temps, puisque «l'œcuménisme peut être compris comme un échange de dons», il est rappelé que «l'un des dons que les catholiques peuvent recevoir des autres chrétiens est précisément l'expérience et la compréhension de la synodalité». Comme l'écrit le Pape François dans l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, en effet, «dans le dialogue avec nos frères et sœurs orthodoxes, nous, catholiques, avons la possibilité d'en apprendre davantage sur la signification de la collégialité épiscopale et sur leur expérience de la synodalité. Par un échange de dons, l'Esprit peut nous conduire toujours plus vers la vérité et le bien.»

En outre, il est souligné que l'organisation synodale de l'Église catholique a des «implications œcuméniques significatives» qui en font «un partenaire de dialogue plus crédible». Les cardinaux Grech et Koch rappellent ensuite que «la participation de délégués œcuméniques au processus synodal est devenue une pratique habituelle» non seulement au sein du Synode des évêques, mais aussi dans les Synodes diocésains. Et cela représente «une occasion de favoriser davantage les relations œcuméniques à tous les niveaux de l'Église».

Participation active au processus synodal

La lettre commune présente ensuite quelques propositions qui, adaptées aux divers contextes locaux, pourraient conduire à la réalisation de la dimension œcuménique du processus synodal dans les diocèses et les Conférences épiscopales du monde. Les propositions formulées sont réparties dans des délais précis : d'ici la fin du mois de novembre, dans les Églises locales, les évêques pourront envoyer une lettre ou rendre personnellement visite aux responsables des principales communautés chrétiennes présentes sur le territoire pour les informer sur le processus synodal, les inviter à participer aux réunions diocésaines pré-synodales et les encourager à envoyer au Synode général des réflexions écrites sur le questionnaire inclus dans le document préparatoire.

Promouvoir la synodalité et l'unité chrétienne

D'autre part, il est suggéré aux évêques responsables de l'œcuménisme au sein des Conférences épiscopales d'envoyer, avant avril 2022, une lettre aux représentants des autres communautés chrétiennes et des Conseils nationaux d'Églises, afin qu'ils puissent participer à l'Assemblée que l'Église nationale consacrera au processus synodal et présenter leurs observations. De cette manière, concluent les cardinaux Grech et Koch, «la dimension œcuménique du processus synodal favorisera à la fois la synodalité et l'unité des chrétiens».

La première phase, que les diocèses ont inaugurée le 17 octobre et qui se poursuivra jusqu'au 15 août 2022, sous la présidence de l'évêque du lieu, prévoit la consultation des fidèles et sera utilisée par le Secrétariat général du Synode pour rédiger le premier Instrumentum laboris. Commencera alors la deuxième phase qui verra, jusqu'en mars 2023, le dialogue "continental" des Églises sur le document de travail susmentionné. A partir de ce dialogue, le Secrétariat synodal élaborera un deuxième Instrumentum laboris qui sera diffusé en juin 2023. Enfin, en octobre de la même année, la troisième et dernière phase s'ouvrira avec le Synode "universel" prévu au Vatican.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

30 octobre 2021, 15:51